Des jeux format portefeuille et tenant dans la paume de notre main, c’est possible? Et bien c’est chose possible avec les jeux de la Microgame de Matagot. J’ai eu la chance d’en tester 4, soit Avignon: A Clash of Popes, Circle the Wagons, Sprawlopolis ainsi que Stew. Nous les survolerons ensemble aujourd’hui.
Avignon: A Clash of Popes
Auteur: John du Bois;
Illustrateur: Fabrice Weiss;
Éditeur: Matagot;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 2 joueurs;
Durée: 15 minutes;
À partir de: 12 ans +;
Thématiques : Papauté, Église et trône;
Mécaniques : Un jeu de cartes, de manipulation et d’influence.
C’est quoi le but?
Dans Avignon: A Clash of Popes, le but est d’avoir trois cartes personnages dans sa Congrégation avant l’autre joueur et ainsi gagner le trône de Saint-Pierre.
Comment on joue?
Une partie de Avignon: A Clash of Popes débute en plaçant les cartes Lieu entre les joueurs selon l’ordre suivant: Avignon, Nice, Gênes, Florence et Rome. Une fois les cartes Personnage mélangées, cinq parmi celles-ci sont disposées face à Gênes. Le joueur le plus proche de la carte Rome débute la partie.
À son tour, chaque joueur effectue deux actions parmi les suivantes (la même action ne peut être effectuée deux fois):
- Prier : Rapprocher un Personnage une fois;
- Châtier : Éloigner un Personnage une fois;
- Excommunier : Choisissez un des personnages et placez-le dans la défausse. Une nouvelle carte Personnage est alors piochée et positionnée à la place qu’occupait la précédente carte;
- Supplique : Utiliser la capacité Supplique décrite sur la carte Personnage.
Si, par la suite d’une action, un joueur fait sortir une carte au-delà de Rome ou d’Avignon, il la place face visible devant le joueur vers lequel elle a été déplacée. Ces cartes forment ainsi une pile qui constitue la Congrégation du joueur.
Une nouvelle carte est enfin piochée et positionnée face à Gênes.
La partie suit ensuite son cours normal avec le prochain joueur.
OK, et le jeu se termine quand?
La partie se termine lorsqu’un des joueurs a trois cartes personnages dans sa Congrégation. La partie peut également prendre fin si vous avez la Noble dans votre Congrégation et que votre adversaire possède ou récupère le Chevalier. Une dernière possibilité est la perte de la partie si vous ou votre adversaire avez le Paysan et la Noble dans votre Congrégation.
Circle the Wagons
Auteurs: Steven Aramini, Danny Devine et Paul Kluka;
Illustratrice: Beth Sobel;
Éditeur: Matagot;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 2 joueurs;
Durée: 15 minutes;
À partir de: 14 ans +;
Thématiques : Bourgades, territoires et western;
Mécaniques : Un jeu de cartes, d’objectifs communs et de placement.
C’est quoi le but?
Dans Circle the Wagons, le but est de construire sa bourgade en essayant de connecter les différents territoires afin de marquer le plus de points de prospérité.
Comment on joue?
Au départ, trois cartes objectifs sont positionnées au centre de la table. On place ensuite en cercle 15 cartes face territoires visibles entourant les cartes objectifs. À tour de rôle, les joueurs vont piocher une carte du cercle et la placer dans sa bourgade. En ce qui concerne les règles de placement, il faut que l’un des territoires de la carte touche à au moins un bord du territoire de la bourgade du joueur. Une carte peut également être placée de façon à recouvrir un ou plusieurs territoires. Toutefois, elle ne peut couvrir une autre carte entièrement.
Attention toutefois car, bien que vous puissiez prendre la carte de départ, vous pouvez également sauter une ou plusieurs cartes et prendre celle de votre choix mais en laissant votre adversaire récupérer toutes les cartes que vous avez sautées. Ces dernières doivent ensuite être placées par le joueur en respectant l’ordre initial du cercle. Une fois celles-ci placées, son tour peut débuter.
OK, et le jeu se termine quand?
Le jeu se termine lorsque la toute dernière carte est placée. À ce moment, les points sont comptabilisés et le joueur ayant marqué le plus de points de prospérité remporte la partie!
Sprawlopolis
Auteurs: Steven Aramini, Danny Devine et Paul Kluka;
Illustrateur: Danny Devine;
Éditeur: Matagot;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 15 minutes;
À partir de: 14 ans +;
Thématiques : Ville, quartiers et routes;
Mécaniques : Un jeu de cartes, de placement et coopératif.
C’est quoi le but?
Dans Sprawlopolis, le but est de construire une ville en coopération avec les autres joueurs de manière à compter le plus de points possible selon le système de pointage variable.
Comment on joue?
Pour la mise en place, les cartes Arrondissements et Réduire la circulation sont placées face visible. Le restant des cartes sont mélangées et trois sont placées au hasard à côté des cartes mentionnées précédemment. Ces cartes vous indiqueront les conditions spécifiques qui s’appliquent à cette partie.
En début de partie, le premier joueur aura trois cartes tandis que les autres n’en auront qu’une. Une carte de la pioche est ensuite placée au centre de la table et fait office de commencement de la ville. Le premier joueur choisit alors une de ses trois cartes et l’ajoute à la ville. Il est important de savoir que celle-ci doit être placée horizontalement et de manière à ce qu’au moins un bord de Quartier touche le bord d’un autre Quartier. Elle peut couvrir un ou plusieurs Quartiers, mais ne peut toutefois pas couvrir la totalité d’une autre carte.
Une fois cette étape effectuée, le joueur passe les deux cartes restantes au joueur suivant et pioche une carte.
La communication est fortement suggérée, toutefois il est important que les joueurs ne révèlent pas les cartes qu’ils ont en leur possession.
La partie se poursuit jusqu’à ce que toutes les cartes aient été jouées.
OK, et le jeu se termine quand?
Lorsque toutes les cartes ont été placées, le jeu se termine et le décompte peut commencer! Le score final est obtenu après avoir comptabilisé les cartes Arrondissements, Réduire la circulation ainsi que les trois autres cartes piochées en début de partie. Si votre pointage final est égal ou supérieur à la valeur combinée des trois cartes conditions, vous gagnez.
Stew
Auteur: Jason Glover;
Illustrateur: Jason Glover;
Éditeur: Matagot;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 2 à 4 joueurs;
Durée: 15 minutes;
À partir de: 10 ans +;
Thématiques : Nourriture, marmite et animaux;
Mécaniques : Un jeu de cartes, de bluff et de stop ou encore.
C’est quoi le but?
Dans Stew, vous incarnez un fermier préparant un ragoût commun avec vos adversaires et le but est d’être le premier à cumuler 5 points de victoire.
Comment on joue?
Pour la mise en place, les six cartes Affamés sont positionnées en ligne et les cartes Ingrédients sont mélangées. Une pioche est ensuite formée avec ces dernières.
À tour de rôle, les joueurs piochent une carte Ingrédient et choisissent s’ils placent l’ingrédient dans la marmite ou s’ils nourrissent un Affamé. Dans les deux cas, la carte jouée doit l’être face cachée.
Prenez garde, car les Affamés mangeront les Ingrédients de la marmite lorsqu’un joueur crie Stew si ceux-ci ne sont pas nourris.
OK, et le jeu se termine quand?
Lorsqu’un joueur pense que la marmite contient des Ingrédients totalisant au moins 12 points, il peut crier Stew. Cette action compte alors pour le tour du joueur et les cartes Ingrédients sont ensuite révélées.
Chaque animal non nourri vole l’ingrédient indiqué sur sa carte, si celui-ci est présent dans la marmite bien sûr. Autrement, l’animal ne vole rien. Le Vagabond, quant à lui, n’aime pas le poulet, alors si cet ingrédient est présent dans la marmite, 3 points sont enlevés au total de la marmite. Si cette dernière n’en contient pas, les 3 points sont alors ajoutés.
On peut ensuite additionner la valeur des ingrédients et si le total est supérieur ou égal à 12 points, le joueur qui a crié Stew gagne 2 points. Si, au contraire, le total est inférieur, le joueur qui a crié Stew ne gagne pas de point et tous les autres joueurs en gagne un.
C’est tout pour la Microgame de Matagot?
Outre les quatre jeux faisant l’objet de cette chronique, il est à noter que le distributeur, ÎLO, a également sept autres jeux de la série microgame présents sur son site web, soit Agropolis, La Crypte de Sedlec, Rizières du Cambodge, l’Île des prédateurs, Au Griffon Fonffon, La Bataille des Patissorciers, ainsi que Libération. Cela nous laisse croire que ceux-ci seront prochainement disponibles.
Ce que j’en pense des jeux de la Microgame de Matagot?
Dès réception des jeux, je dois dire que j’ai été agréablement surprise par le format des jeux. J’adore l’aspect portefeuille et le fait que les jeux soient faciles à apporter avec soi n’importe où. Je me vois facilement en glisser un dans ma sacoche et le sortir lorsque le moment s’y prête. Ce sont des jeux de voyage par excellence!
Les illustrations sont belles et les thématiques de chacun sont bien exploitées. Sprawlopolis et Circle the Wagons sont colorés et les couleurs sont belles. Toutefois, je ne peux en dire autant de Avignon: A Clash of Popes et Stew, qui m’ont laissé assez neutre quant à leurs couleurs plus fades. Pour ma part, j’aime les jeux avec de belles couleurs vives et qui sont attrayants visuellement. Ces deux-là ne se sont donc pas démarqués côté design pour moi.
Pour tous les jeux de la Microgame de Matagot, les règles sont courtes et très faciles à saisir. J’aime qu’ils soient tous de courte durée, soit de 15 minutes. C’est donc facile de les sortir entre deux plus gros jeux ou simplement d’enchaîner les parties en assurant une rotation entre eux.
Leurs mises en place sont rapides, ce qui est apprécié car avec des jeux de cette durée, c’est important que la mise en place ne prenne pas autant de temps que le jeu lui-même. De mon côté, ça m’incite davantage à les sortir lorsque la mise en place est aussi rapide et qu’il est possible de débuter une partie dans le temps de le dire.
Côté matériel, je trouve le matériel des pochettes de bonne qualité. Cela donne un look chic et raffiné, vraiment comme un vrai portefeuille. Je dois par contre faire mention d’un petit bémol pour moi, soit le fait que les cartes ne soient pas très épaisses. Pour des jeux reposant exclusivement sur la manipulation des cartes, je suis moins friande. À la rigueur, j’aurais préféré que les pochettes soient un tout petit peu plus grandes afin de nous permettre de protéger nos cartes avec des plastiques protecteurs. J’ai l’impression que les cartes vont avoir tendance à s’abîmer rapidement. Cela ne m’empêchera toutefois pas de sortir les jeux, mais il est certain qu’une attention devra être apportée.
Au point de vue rejouabilité, j’adore, principalement pour Circle the Wagons et Sprawlopolis. Les cartes recto-verso contenant toutes des objectifs de fin de partie permettent une bonne rotation de ceux-ci et font en sorte que les parties ne se ressemblent pas d’une fois à l’autre! Il est certain que Avignon: A Clash of Popes et Stew utilisent une mécanique bien différente du placement de cartes, mais leur rejouabilité n’est pas compromise pour autant, quoique j’y jouerais avec davantage de modération. Toutefois, c’est sûr que j’aurais tendance à enchaîner davantage de parties de Sprawlopolis, par exemple, que de parties de Avignon: A Clash Of Popes. Je crois que c’est la beauté de cette gamme, les jeux peuvent bien se compléter afin de varier les expériences de jeu.
Tant qu’à avoir abordé le sujet, passons aux mécaniques utilisées dans la Microgame de Matagot. Tel que mentionné dans le paragraphe ci-dessus, Circle the Wagons et Sprawlopolis ont une mécanique similaire, tandis que Stew utilise une mécanique de stop ou encore et que Avignon: A Clash of Popes, une mécanique de manipulation d’influence. Toutes celles-ci fonctionnent à merveille et sont très agréables. De plus, Sprawlopolis offre un bel ajout avec une expérience coopérative de jeu. Je trouve que cela fait en sorte qu’autant ce jeu que Circle the Wagons sont pertinents dans la gamme, malgré leur mécanique similaire.
Niveau expérience de jeu, tous les jeux de la Microgame de Matagot nous ont procuré une ambiance très plaisante. Je pense notamment à Stew où les aspects de bluff et de sabotage étaient bien présents lors de mes parties jouées. Nous avons eu de bons rires lors du décompte des points en constatant qu’un joueur avait saboté la marmite avec une belle roche. J’ai une mention spéciale en ce qui concerne l’interaction ainsi que l’aspect coopératif dans le jeu Sprawlopolis.
De devoir tenter de trouver la façon la plus optimale possible de positionner nos cartes en équipe fait en sorte que les parties semblent filer à toute allure et n’ont pas de temps mort. Une certaine condition nous fera gagner des points, tandis que la même condition nous en enlèvera sur une autre carte. On doit donc tenter de trouver une balance entre tout cela et ça peut mener à des discussions cocasses. Bref, les parties des quatre jeux sont fluides et tous se jouent très bien!
En ce qui a trait à l’accessibilité des jeux de la Microgame de Matagot, ceux-ci s’adressent à un large public. J’aime le fait que certains se jouent de 1 à 4 joueurs alors que d’autres sont exclusivement pour 2 joueurs. Une belle diversité à ce niveau.
Finalement, bien que j’aie une petite préférence pour Sprawlopolis et Circle The Wagons, cela ne m’empêchera assurément pas de sortir Avignon: A Clash of Popes et Stew lors de soirées entre amis. Ce sont de bons petits jeux offrant chacun une expérience de jeu variée!
Bref, si vous aimez les jeux de cartes rapides et portatifs, alors la gamme Microgame de Matagot est pour vous!
On aime la Microgame de Matagot pour:
– Le look portefeuille des jeux et l’aspect portatif qui permet de les amener avec nous partout;
– Les règles du jeu qui sont courtes et efficaces;
– Le matériel des pochettes des jeux;
– La re jouabilité des jeux, principalement de Circle the Wagons et Sprawlopolis;
– L’ambiance agréable lors des parties;
– Le fait qu’il s’agit de jeux accessibles à un large public;
– L’interaction et l’aspect coopératif dans le jeu Sprawlopolis;
– Les thématiques qui sont bien exploitées;
– Les mécaniques de jeux qui sont efficaces;
– Le fait que les jeux sont fluides et se jouent très bien.
On aime moins la Microgame de Matagot:
– Les couleurs plus fades d’Avignon A Clash of Popes et Stew;
– Les cartes de jeux qui ne sont pas très épaisses.
On aurait aimé pour la Microgame de Matagot:
– Du matériel plus robuste ou sinon des pochettes un tantinet plus épaisse (mais pas plus grosse pour de conserver l’aspect portatif) afin de nous permettre d’ajouter des protecteurs sur nos cartes.
Pour la Microgame de Matagot, il est à noter que si :
– Vous êtes une personne allergique au hasard, alors il se peut que vous n’aimiez pas quelques-uns de ces titres;
– Vous êtes un joueur aguerri, alors vous pourriez ne pas aimer cette gamme de jeux.
Merci à notre partenaire ÎLO de nous avoir offert
une copie des jeux de la Microgame de Matago pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur en lisant notre chronique sur le jeu Tiny Acrobats