San Francisco, avis et chronique de jeu

La ville de San Francisco est en pleine croissance et vous êtes l’un des urbanistes en charge de créer un plan de réaménagement. Vous devrez concevoir des quartiers, construire des gratte-ciels et établir un réseau de tramway afin d’avoir le meilleur plan pour la ville. Avez-vous vous avez déjà visité San Francisco?

San Francisco
Auteur: Reiner Knizia;
Illustrateur: Roman Kucharski;
Éditeur: Rebel Studio;
Distributeur: Asmodee;
Nombre de joueurs: 2 à 4 joueurs;
Durée: 45 minutes;
À partir de: 12+;
Thématiques : Urbanisme;
Mécaniques : Jeu de draft ouverte et de placement de cartes.

Photo de l’éditeur

C’est quoi le but?

Le but de San Francisco est d’obtenir le plus de points en remplissant les quartiers avec des cartes projets , en construisant des gratte-ciels et en créant un réseau de tramway.

Photo de Meeple QC

Comment on joue à San Francisco?

À son tour, le joueur devra soit placer un projet ou finaliser des projets. La première option consiste à piger une carte projet de la pioche et de la placer dans l’une des 3 colonnes du plateau projet. Si la carte est un projet “fondation”, le joueur va placer un jeton fondation dessus.

Pour finaliser des projets, le joueur doit prendre toutes les cartes d’une colonne dont le nombre de carte est supérieur au nombre de contrat qu’il possède. En prenant les cartes projets, le joueur va également se prendre un contrat. Ensuite, le joueur peut décider de défausser des cartes parmi celles qu’il a pigé et il placera les cartes qu’il garde. Du moment qu’il n’y a plus de joueurs sans contrats, tout le monde en défausse 1. Il doit toujours y avoir un joueur sans contrat.

Placer les cartes

Les cartes projet doivent être placées dans le quartier correspondant à la couleur sur le côté gauche de la carte. Il y a 5 couleurs : bleu, gris, orange, jaune et vert. Si la carte est de couleur noire, elle peut alors être placée dans n’importe quel quartier. Les quartiers sont toujours remplis à partir de la gauche du plateau du joueur. Le premier joueur qui complète un quartier reçoit un jeton d’achèvement de 1 point.

Si la carte projet placée contient des lignes de tramway et que la carte est adjacente au réseau de tramway (soit par le bas du plateau, soit par une carte dépôt de tramway ou soit par une carte ayant un tramway dessus), le joueur place un tramway sur la carte. Les cartes “jardins publics” n’ont aucune valeur sauf si elles sont adjacentes à un tramway. Alors dans ce cas, leur valeur est de 4.

La carte jardin public à gauche du gratte-ciel à permit à ce dernier d’être construit avec la valeur de 4 procurée par le tramway adjacent. Photo de Meeple QC

La construction

Pour construire un gratte-ciel, la carte avec le jeton fondation doit être adjecente à des cartes dont la somme de leurs valeurs est de 7. La gratte-ciel vaut un point à la fin de la partie. Le premier joueur à en construire un remporte la médaille de maître d’oeuvre (elle vaut 1 point). Si au courant de la partie, un joueur parvient à construire plus de gratte-ciels, ce dernier prend possesion de la médaille.

Certaines cartes projets ont des symboles de compas. Lorsqu’un joueur obtient 2 compas dans un quartier, il peut prendre la récompense de ce quartier ou le bonus de lignes de tramway (on ajoute les lignes sur une carte qui n’en possède pas). Les bonus sont par quartier :

Bleu : Un jeton augmentant la valeur d’une carte projet de 2;
Gris : Une carte stade de couleur noire de valeur 4;
Orange : Une carte dépôt de tramway de couleur noire;
Jaune : Un jeton valant 1,5 point;
Vert : Un jeton permettant de défausser 2 contrats.

Photo de Meeple QC

OK, et le jeu se termine quand?

La partie se termine lorsque le dernier jeton fondation est placé sur une carte projet ou qu’un joueur ait rempli son plateau au complet. Pour chaque quartier, le joueur ayant la plus haute valeur aura 2 points. Le deuxième aura 1 point, le troisième 0 point et le quatrième perdra 1 point. Le principe sera le même pour le nombre de tramway. La seule différence est que le premier joueur aura 2,5 points. Tous ces points seront attribués sous forme de jetons. On additionne ensuite la valeur de tous les jetons plus les gratte-ciels et le joueur ayant le plus de points remporte la partie.

San Francisco
Montage Meeple Qc

Ce que j’en pense de San Francisco?

En voyant pour la première fois la boîte de San Francisco, j’ai eu une impression de “chaleur”. La ville est bien dessinée, en couleur et le logo du jeu fait penser à un soleil. Cela présage une bonne journée ensoleillée. On voit des élements marquants de San Francisco : l’architecture de la ville, les tramways et le Golden Gate. Je trouve la boîte très attirante.

Look et matériel

Avec la bonne impression que j’ai eu de la boîte, j’ai été un peu déçu du look des plateaux des joueurs : couleurs pastels et fades. Le plateau de score, par contre, est plus coloré. Les cartes projets sont bien illustrées avec des parcs, différents bâtiments et des ports. Encore là, je trouve que la méthode choisie pour indiquer la couleur de quartier des cartes n’est pas la meilleure. En excluant les lignes de tramway, environ le tier de l’illustration sera de la couleur du quartier, ce qui en gâche la beauté. Par contre, c’est très utile pour identifier le quartier auquel la carte appartient.

San Francisco
Différentes cartes projets. Photo de Meeple QC

La qualité du matériel de San Francisco n’a pas été négligée lors de la conception. Les cartes sont de bonne qualité, les tramways sont en bois et tout le reste est en carton épais. Même les gratte-ciel ont bien été pensés et ne se défont pas facilement si on les manipule avec un minimum de soin.

L’accessibilité de San Francisco

Les règles du jeu sont très bien expliquées dans le livret de règles. Elles sont simples et faciles à comprendre. La lecture se fait en quelques minutes et cela n’en prend pas tellement plus pour les expliquer. Il y a assez d’exemples pour illustrer différentes situations de jeu. Le jeu se prend facilement en main.

La mise en place de San Francisco se fait très rapidement. On sort les plateaux, on place tous les jetons aux endroits indiqués, on mélange le paquet de cartes et hop, on est déjà prêt à jouer.

San Francisco
Les Gratte-ciels.
Photo de l’éditeur

Le jeu est accessible à un large public par la simplicité des règles. Il requiert un peu de réflexion, mais pas trop. Je crois bien que l’âge de 12 ans recommandé sur la boîte convient parfaitement pour ce jeu. Peut-être même que de plus jeunes joueurs aguerris pourraient très bien y jouer.

Mécaniques et thématique de San Francisco


Les mécaniques de jeu sont bien plaisantes. Le placement des cartes a une certaine importance et on doit réfléchir sur ce que l’on veut prioriser : Connecter tous nos tramways? Construire des gratte-ciels? Avoir la plus haute valeur dans chaque quartier? Les cartes que nous poserons dans les colonnes du plateau projet nous feront réfléchir. Les joueurs essaieront bien souvent de ne jamais mettre des cartes trop fortes au même endroit pour ne pas qu’un autre puisse s’en emparer.

La thématique de San Francisco sur l’élaboration du plan d’urbanisme de la ville m’a bien plu. Là où je trouve que la thématique colle le mieux aux mécaniques du jeu est lorsqu’on essaie de connecter nos lignes de tramway. On perçoit bien (dans une certaine mesure évidemment) la complexité sur la planification d’une ville. Bien sûr, le jeu n’est pas très complexe à ce niveau (ce n’est pas l’objectif recherché ici), mais ça donne une bonne idée. Pour les cartes projets, on pourrait avoir eu comme illustrations certains monuments de la ville pour renforcer le lien entre la thématique “San Francisco” et le jeu autre que par les tramways.

Et les contrats?

Quoique intéressante, la mécanique des contrats ne fut pas aussi embêtante que je l’avais imaginée en lisant les règles. Dans la boîte, il y a 12 jetons contrats et nous n’en avons jamais utilisé plus que 6. Jamais un joueur n’a eu 3 contrats en sa possession lors de nos parties. Ce faisant, le bonus que procure le quartier vert lorsque nous y avons posé 2 cartes avec des compas devient pratiquement inutile (il permet de défausser deux contrats). Les colonnes montent très rarement au-delà de 3 cartes et il est rare qu’un joueur sans contrat décide de passer 3-4 tours à seulement placer des cartes projets au lieu de s’en procurer. Donc, on se trouve à régulièrement défausser nos contrats.

San Francisco
Plateau de score.
Photo de Meeple QC

Comment cela se passe autour de la table?

Même s’il n’y a pas trop d’interaction entre les joueurs, je n’ai pas senti que c’était nécessaire d’en avoir plus dans ce jeu. La pose et la pige des cartes font en sorte que l’on peut prendre des bonnes cartes avant les autres et il y a aussi la course à remplir les quartiers en premier pour un point bonus. Également, les bonus qu’on peut obtenir par les compas deviennent à 3 par quartier et certains sont plus intéressants que d’autres! Le stade et le 1,5 points ne sont pas à négliger tout comme les lignes de tramway. L’ambiance de San Francisco sera relativement calme avec quelques (bonnes) petites frustrations ici et là.

Ce jeu offre une bonne rejouabilité puisque la pige de carte se fait totalement au hasard et que notre stratégie évoluera en cours de partie en fonction des cartes qui nous seront disponibles. Pour le déclenchement de la fin de partie, il y a une petite possibilité qu’une partie se termine rapidement si les cartes fondations sortent rapidement.

La fin de la partie

Moins il y a de joueurs, plus il y a de chance que le déclencheur de fin de partie soit les cartes fondations, car il faut en sortir moins à 2 joueurs (6) qu’à 4 joueurs (10). J’ai trouvé que nos plateaux de joueurs se trouvaient souvent moins remplis à 2 joueurs qu’à 4 joueurs. Mais reste que San Francisco est un jeu bien plaisant et qu’il peut bien s’ajouter à une collection de jeu (surtout celles qui sont basées sur les noms de lieu).

Bref, si vous aimez les jeux de placements de cartes faciles à prendre en main et qui ne demandent qu’un peu de réflexion, alors San Francisco est un jeu pour vous!

Photo de l’éditeur

On aime :
– Le look de la boîte éclatant et ensoleillé;
– Les règles du jeu simples et faciles à comprendre;
– Le matériel de bonne qualité;
– La bonne re-jouabilité;
– L’ambiance paisible;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– L’interaction entre joueurs qui est minimale, mais suffisante;
– La thématique de l’urbanisme de la ville de San Francisco;
– Les mécaniques qui fonctionnent bien ensemble;
Le fait qu’il s’agit d’un jeu fluide, qui se joue bien en moins d’une heure.

San Francisco

On aime moins :
– Les couleurs fades des plateaux des joueurs ;
– Les illustrations des cartes gâchées par les couleurs de quartier;

– Qu’une fin de partie puisse arriver trop rapidement (surtout à 2 joueurs);
– La mécanique des contrats qui a peu d’impact.


On aurait aimé:
– Des illustrations plus emblématiques de la ville de San Francisco
.

San Francisco
Photo de l’éditeur

Merci à notre partenaire Asmodee de nous avoir offert une copie du jeu pour cette chronique.

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur en lisant notre chronique sur le jeu Scooby-Doo Escape

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.