Star Trek: Missions, avis et chronique de jeu

“Longue vie et prospérité” chers amateurs de Star Trek! Avez-vous envie de vous replonger dans cet univers fascinant? Avez-vous envie de créer des équipes inusités en alliant les personnages de vos films et séries fétiches? Si c’est le cas, n’attendez-plus Star Trek: Missions est à découvrir!

Star Trek: Missions
Auteur: Bruce Glassco;
Éditeur: Wizkids;
Distributeur: Wizkids;
Nombre de joueurs: 2 à 6 joueurs;
Durée: 20 minutes;
À partir de: 14+;
Thématique: L’univers Star Trek ;
Mécaniques: Jeu de draft/pige et de collection.

Photo de l’éditeur

C’est quoi le but?

Dans Star Trek: Missions, le but est de se constituer une main alliant les combos qui permetttront de marquer le plus de points possible.

Main en début de partie. Photo Meeple Qc.

Comment on joue?
Pour jouer à Star Trek: Missions, chaque joueur doit avoir en main cinq cartes Galaxies et deux cartes Missions. À son tour, il devra choisir entre trois actions possibles:
piger une carte dans la défausse et en défausser une;
piger une carte dans la pioche Galaxies et en défausser une;
piger deux cartes dans la pioche Missions et en défausser deux.

Ce sont-là les seules actions nécessaires à la maximisation des combos!

OK, et le jeu se termine quand?

Deux éléments peuvent déclencher la fin de partie:
Lorsqu’il y aura 8 cartes Galaxies dans la défausse;
Lorsqu’il y aura 12 cartes Missions dans la défausse.
Lorsque la fin de partie est déclenchée, les joueurs doivent comptabiliser les points octroyés par chacune de leurs cartes et celui avec le plus grand total gagne.

Exemple de main en fin de partie. Photo Meeple Qc

C’est tout?

Star Trek: Missions est basé sur le jeu Fantasy Realms du même auteur, qui a d’ailleurs été nommé au Kennerspiel des Jahres 2021. Il reprend essentiellement les mêmes mécaniques, mais remplace l’univers médiéval fantastique par la science-fiction en mettant de l’avant le merveilleux univers de Star Trek. Il est aussi le grand frère du jeu Marvel: Remix qui sortira plus tard en 2022.

La famille de jeux inspirée par Fantasy Realms

Ce que j’en pense?
D’entrée de jeu, la boîte donne le ton, car on sent très fort le concept Star Trek. On y voit l’Enterprise, le Capitaine Jean-Luc Picard, M. Spock et le Capitaine Daimon Bok. Tout bon amateur aura envie d’aller voir plus loin! En m’attardant au cartes Galaxies, j’ai pu constater qu’elles contiennent beaucoup d’informations en plus d’une belle image présentant le contenu de la carte.

On y trouve le type de cartes (personnage, endroit, système, équipement et artéfacts), la spécialité (commandement, combat, armement, science, univers cosmique, sécurité, médecin, archéologiste, ambassadeur, ingénieur et conseiller), l’espèce (humain, Vulcain, Klingon, Romulien, Férengi, Androïde, Bétazoïdes, etc.) ainsi que l’affiliation (la Fédération, l’Empire Klingon, l’Alliance Férengi, l’Empire stellaire Romulien et les hostiles). Sur chaque carte, on retrouvera aussi une zone de texte qui sera cruciale au bon fonctionnement du jeu. C’est cette section qui permet de déterminer quelles sont les combinaisons qui marqueront un maximum de points.

Cartes Galaxies, Photo de l’éditeur

Les premières parties sont un peu intenses, car il y a vraiment beaucoup d’éléments à considérer pour être en mesure de maximiser les combos. Certaines cartes exigent d’être combinées à des personnages particuliers, parfois plus d’un, afin d’obtenir des points. Les clauses,”Avec…”, “Pour chaque…”, “Inutilisable” et ” Inutilisable à moins d’être avec…”, viennent corser le jeu et complexifier un peu la lecture des exigences.

De leur côté, les cartes Missions s’inspirent des divers récits de l’univers Star Trek et exigent des joueurs des combinaisons en lien avec la thématique de la mission. Ils sont aussi accompagnés de superbes images rappelant des scènes cultes. Comme il ne peut pas y avoir plus de deux cartes missions dans la main d’un joueur, il importe de les sélectionner avec soin et de ne pas hésiter à les changer (particulièrement en début de partie) afin de mettre toutes les chances de son bord. Les tours sont donc un peu plus long au départ, car il faut bien prendre le temps de comprendre ce qu’il y a devant soi.

Photo de l’éditeur


D’ailleurs, la difficulté à comprendre les cartes est certainement la principale critique que j’ai à formuler. Il faut vraiment jouer plusieurs parties pour goûter entièrement au plaisir que procure Star Trek: Missions. Au départ, j’avais l’impression de prendre des cartes un peu au hasard sans trop savoir où je m’en allais avec ma pseudo-stratégie, mais la réalité est toute autre lorsqu’on connait les cartes auxquelles nous serons confrontés.

Une fois cette étape derrière nous, oh que ce n’est plus pareil! La défausse gagne vraiment beaucoup en intérêt et on est fréquemment confronté à des choix déchirants du genre “Dois-je défausser telle carte? Son texte ne me fait pas marquer de points, mais elle permet à mes trois autres d’être maximisée…” Le fait que les cartes Missions doivent être pigées à coup de deux aussi crée un certain challenge. Après tout, le défi n’est pas seulement de garder ce qui est le meilleur pour soi, mais aussi de ne pas jeter le carte qui permettra à l’autre de faire des points!

J’en profite pour mentionner que le carnet de score est bien fait et vraiment efficace. Comme chaque a sa case, il est facile de calculer la valeur de la main. Et même si très peu de combinaisons offrent la possibilité de piger une 8e carte, une place est prévue à cet effet sur le carnet. En prime, comme les parties à 6 joueurs sont prévues sur une même feuille, il est facile de les utiliser à leur plein potentiel si les parties à deux joueurs s’enchainent.

J’ai beaucoup apprécié la simplicité de la mécanique de Star Trek: Missions et sa grande efficacité. Une fois les cartes bien déchiffrées, les tours se jouent rapidement et le 20 minutes annoncé est vraiment respecté. Au départ, j’étais vraiment septique par rapport au temps, car 20 minutes, c’est vraiment court, mais les parties se déroulent en un clin d’oeil!

Le fait de pouvoir utiliser les cartes de la défausse permet d’augmenter les options qui sont offertes à chaque joueurs. En les plaçant bien en vue, il devient facile de calculer efficacement le déclencheur de fin de partie de même que d’évaluer plus aisément les possibilités. D’ailleurs, j’aurais bien aimé avoir un tapis de jeu avec des espaces définis pour les deux types de cartes se trouvant dans la défausse. Peut-être que cela pourrait être une idée pour un extra futur!

Mais bon, cela viendrait un peu en contradiction avec une des plus belles qualités de Star Trek: Missions: son minuscule format! Si vous cherchez un jeu incroyablement portatif, à trainer partout, en tout temps, vous avez trouvé une pépite! Il peut être sorti dans des situations peu habituelles grâce à son matériel minimaliste et hautement efficace. C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi le contenu des cartes est chargé et c’est hautement logique. Vivement une partie en attendant sa commande au restaurant ou dans une salle d’attente! Deux pioches, deux défausses, un livret de règles et une main par joueur et voilà, tout est dit. L’installation est quasi instantanée et le rangement aussi.

Partie sur très petite table. Photo Meeple Qc.

Pendant une partie de Star Trek: Mission, les interactions entre les joueurs sont peu présentes. Personne n’embête personne et c’est parfait comme ça! On peut jouer bien tranquillement, et comme on se prend déjà la tête avec l’optimisation de nos combos personnels, on profite de la présence de nos partenaires de jeu.

Bien que je ne sois pas une fan incontournable de l’univers Star Trek, j’aurais aimé sentir davantage d’immersion liée au thème. Certes, les cartes sont hyper bien conçues et elles présentent des images pertinentes, mais j’ai eu l’impression que le thème disparait un peu en cours de partie. Oui, je recherchais certains personnages, mais ils auraient pu être numérotés et ma recherche aurait été la même. C’était plus une course aux caractéristiques qu’une recherche de personnages précis.

Photo de l’éditeur.


D’ailleurs, pour aider à l’immersion, j’aurais peut-être aimé avoir un petit peu plus d’informations sur chaque personnage, que ce soit sur les cartes ou dans le livret de règles. J’aurais aimé savoir dans quel film ou série tel personnage s’est démarqué et même avoir un petit tour d’horizon de ce qu’est un Romulien, un Bétazoïde ou un Férengi par exemple. Peut-être que des citations de ces personnages célèbres auraient pu aussi contribuer à l’immersion. Je comprends toutefois le choix de ne pas surcharger les cartes. C’est juste que pour une joueuse qui n’est pas une initiée, c’est un peu déroutant tout ça!

Une partie de Star Trek: Missions se joue très bien à deux, ce qui n’est pas toujours le cas des jeux offrant la possibilité de jouer à plusieurs. Et comme la fin de partie se déclenche avec un nombre de cartes dans la défausse, une partie à plusieurs ne sera pas nécessairement plus longue. Il y aura donc une partie de chance un peu plus grande impliquée dans le succès des uns et dans la défaite des autres.

En ce qui concerne l’âge suggéré pour profiter au maximum d’une partie, je considère que c’est adéquat, car il y a beaucoup de lecture et de compréhension lié à chaque cartes. Mais si j’avais un jeune dégourdi devant moi, je tenterais assurément l’expérience quelques années plus tôt. Après tout, on veut profiter de nos bons jeux le plus longtemps possible!

Bref, si vous aimez les jeux simples,rapides et stratégiques à trainer partout avec soi alors Star Trek: Missions est pour vous!

Photo de l’éditeur

Certains joueurs aguerris pourraient trouver ce jeu léger.

On aime :
– Le look de la boîte et des illustrations qui nous lancent dans le thème;
– Les règles du jeu hyper simple à comprendre;
– Le matériel hautement efficace;
– La re jouabilité quasi infinie;
– L’ambiance légère et conviviale;

– Le fait qu’il s’agisse d’un jeu très facile à transporter;
– L’installation presque instantanée
– L’interaction minimale entre les joueurs;
– Le choix de la thématique;
– La mécanique simplissime et efficace;
Le fait que le jeu est fluide et qu’il se joue bien.

On aime moins :
– Le temps nécessaire pour déchiffrer les cartes qui allonge les tours;
– Le fait que l’immersion soit limitée;

– Le fait qu’il y ait moins de possibilités de modification des agencements lors des parties à 6 joueurs.


On aurait aimé:
– Un tapis de jeu;

– Plus d’informations sur les personnages, systèmes, lieux et artéfacts.

Il est à noter que si :
– Vous êtes une personne allergique au hasard, alors vous pourriez ne pas aimer ce jeu;
– Vous ne comprenez pas anglais, cela risque de poser un problème, car le jeu n’est pas traduit.

8.5/10

Photo de l’éditeur

Merci à notre partenaire Wizkids de nous avoir offert
une copie du jeu pour cette chronique.

Photo de l’éditeur

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Kardashev Scale

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