Aujourd’hui je vous présente un jeu coopératif offrant une magnifique thématique de sorcellerie!
Dans The Big Book of Madness, vous incarnez des étudiants magiciens qui ont ouvert par imprudence un grimoire ancien renfermant de puissants Monstres. Durant la partie, votre but sera, en coopération avec les autres joueurs, de refermer les pages du livre une à une, et de vaincre le Monstre final tout en évitant de devenir totalement fous.
Titre : The Big Book of Madness;
Auteur: Maxime Ranbourg;
Illustrateur: Naïade;
Éditeur: Iello;
Distributeur: Ilo307;
Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs;
Durée : 60 à 90 minutes;
À partir de : 14 ans et +;
Thématique : Jeu fantastique, de magie et de stratégie;
Mécanique : Jeu coopératif, Deck building et de gestion de main.
C’est quoi le but?
Lors de la partie, chaque joueur incarne un aspirant magicien ayant ouvert le grimoire défendu. Vous devrez tenter de vaincre les 5 monstres, qui vous attaquent à grand coup de malédiction, avec vos éléments ou tenter de survivre jusqu’à l’assaut du « Big Boss » et vaincre ce dernier sans devenir totalement fou.
Comment on joue?
Après avoir suivi les directives de mise en place du jeu, celui-ci se déroule en 6 manches. Lors de chaque manche, chaque joueur, en commençant par le joueur actif, doit accomplir 4 phases: la phase de concentration, la phase du monstre, la phase d’action et la phase récupération.
1 – La phase de concentration: le joueur redresse les sortilèges épuisés devant lui.
2 – La phase du monstre: le joueur avance le marqueur invocation d’une case et applique les effets de la case d’arrivée. Les effets peuvent varier entre invoquer un monstre et déclencher une malédiction.
3 – La phase d’action: le joueur doit utiliser les cartes éléments dans sa main pour activer des sortilèges ou en apprendre de nouveau, acquérir de nouvelles cartes éléments comportant un plus grand nombre d’éléments, détruire une malédiction sur la planche de jeu ou soigner une carte folie. Il peut faire autant d’action qu’il le souhaite en autant d’avoir le bon nombre d’éléments dans sa main pour accomplir son action.
4 – La phase de récupération: le joueur termine son tour de jeu en piochant des cartes jusqu’à en avoir 6 dans sa main.
Lors de la fin d’une manche, il peut y a 2 scénarios possibles. Si au cours de la manche, toutes les malédictions n’ont pas été détruites, chaque joueur applique les effets du malus d’échec de la manche. Or, si elles ont toutes été détruites, chaque joueur applique le bonus de réussite. De plus, sous les effets de fin de manche des pages du grimoire se trouve une série de 3 éléments qui servent à prévoir les éléments des malédictions du prochain monstre, cela peut servir à préparer votre stratégie pour combattre l’invocation suivante.
C’est tout?
Il ne faut pas oublier les cartes folie, que j’affectionne à renommer comme « les folles ». Ces jolies cartes se récupèrent lorsque votre pioche est vide ou encore à cause d’une malédiction. Il faut faire bien attention aux cartes folie, puisque lorsque vous en accumulez trop, vous devenez complètement toqué et ne pouvez plus jouer. Tout de même, vous avez différentes façons de vous en départir soit en le mettant en soutien, en les détruisant ou en les soignant.
C’est vraiment tout?
Bien non, The big book of Madness offre aussi 3 modes de jeu différents.
– le monde normal: dans lequel les règles normales s’appliquent;
– le mode terreur: dans lequel les joueurs commencent avec une carte folie dans sa pioche (qui provient de la pile folie);
– le monde cauchemar: dans lequel les joueurs remplacent leurs cartes de valeur 2 de départ par une carte de valeur 1.
OK, et le jeu se termine quand?
Le jeu peut se terminer de 2 façons :
– soit vous remportez la partie en parvenant à tourner toutes les pages du grimoire et vaincre le dernier monstre;
– soit vous perdez la partie.
Vous pouvez perdre la partie pour l’une des 3 raisons suivantes:
– vous êtes devenu totalement fou;
– vous n’avez plus de carte folie dans la pile folie;
– vous n’arrivez pas à vaincre le monstre de la dernière page.
Ce que j’en pense?
Tout d’abord, parlons du matériel du jeu. Avant même de jouer à The Big Book of Madness, le visuel de la boîte me donnait déjà envie d’y jouer. En ouvrant la boite, le matériel est d’une très bonne qualité, les illustrations sont attrayantes et mon coup de cœur est la présence du marqueur d’invocation en forme de petit grimoire.
Les règles de jeu sont claires et précises pour l’ensemble du déroulement du jeu, sauf en ce qui concerne le début de la partie. Lors d’une révision des règles, j’aimerais bien qu’il y ait l’ajout d’explication pour le nombre de cartes dans la main du joueur en début de partie puisque j’ai dû aller cherche comment débuter la partie. Sinon pour l’ensemble le jeu s’apprend bien!
Le déroulement de la partie est fluide et il y a plusieurs possibilités de rejouabilité avec la présence de 8 magiciens différents ainsi que d’une panoplie de monstre pour créer le grimoire. Il n’y aura pas une partie pareille.
L’ambiance entourant le jeu est plaisant puisque tous les joueurs doivent discuter entre eux et l’utilisation de la coopération est omniprésent puisqu’il faut planifier la stratégie que l’équipe optera tout au long de la partie, sans quoi, on est foutu. Il n’y aura personne de laissé en plan dans un coin de la table.
Lors de mon expérience de jeu, j’ai bien ressenti la thématique de la sorcellerie tout au long du jeu. Pour avancer, on se doit d’utiliser les sorts et d’en apprendre de nouveau. Ne vous gênez surtout pas pour dépenser des éléments afin de vous procurez les sors de niveaux 2 et 3, ils sont plus puissants que ceux présents en début de partie.
Toutefois, il y a des sortilèges qui semblent inutiles et moins balancés et parfois les sortilèges de niveaux 2 sont plus intéressants que ceux de niveaux 3.
De plus, si vous êtes nouveaux dans le monde ludique, il se peut que la partie soit plus longue que le 90 minutes suggéré. Donc, je conseille de prévoir un peu plus de temps pour les novices.
Par ailleurs, j’ai trouvé que les nouveaux joueurs peuvent se sentir mis de côté si les autres membres ne font pas attention et prennent toutes les décisions.
Le jeu n’est pas difficile en soi, mais la mécanique de jeu peut être mélangeante en début de partie. Ceci étant dit, je recommande fortement ce jeu à tous les mordus de jeu coopératif ayant de l’intérêt pour l’univers fantastique puisqu’il est simple tout en étant compliqué.
Vous allez pouvoir complexifier votre jeu avec les différents modules et vous allez vite vous rendre compte qu’il n’est pas du tout évident et simple de gagner une partie!
Bref, si vous recherchez un très bon jeu coopératif permettant de rajouter des niveaux de difficulté et offrant une thématique immersive, alors The Big Book of Madness est pour vous!
On aime :
– Le matériel de qualité;
– la rejouabilité surtout avec les niveaux de difficulté;
– l’ambiance tendue durant la partie;
– la thématique qui est très bien représentée dans le jeu;
– les mécaniques sont bien balancées;
– les parties sont fluides;
– Le matériel de qualité;
– L’interaction constante entre les joueurs;
– L’aspect évolutif dans les difficultés;
– un excellent jeu coopératif;
– La pioche de chaque personnage est différente.
On aime moins :
– Certains sortilèges sont difficiles à comprendre ou peu attrayants;
– Le manque d’effet stupéfiant lorsque l’on tourne la dernière page du livre;
– Les règles un peu moins claires pour le début de la partie;
– jouer avec un mauvais leader qui s’approprie la partie.
Une note de 8.5/10
Il y a aussi une première extension pour le jeu : the Ve élément qui viendra corser le jeu encore plus avec son nouveau livre de sortilèges, ses nouveaux monstres, ses nouveaux magiciens et les nouvelles cartes phobies! Nous allons vous en parler prochainement!