Imperial Miners, avis et chronique de jeu

Des peuples variées qui s’affrontent dans une course au joyaux, ça vous tente? C’est ce que propose Imperial Miners avec sa construction de mines et ses possibilités d’enrichissement! Saurez-vous créer les meilleurs combos pour vous attirer la richesse? Pas le choix, il faut tenter l’expérience pour le savoir.

Imperial Miners
Auteur: Tim Armstrong;
Illustratrice: Hanna Kuik;
Éditeur: Iello;
Distributeur: Îlo;
Nombre de joueurs: 1 à 5 joueurs;
Durée: 30-60 minutes;
À partir de: 10+;
Thématiques: Mine, gemmes, or;
Mécaniques: Jeu de stratégie et de combos.

C’est quoi le but?

Dans Imperial Miners, le but est d’être le joueur qui accumule le plus de gemmes (points de victoire) grâce à l’excellence des combinaisons qu’offre sa mine.

Comment on joue à Imperial Miners?

Après une mise en place simple, les joueurs devront alterner entre les phases Évènement et les phases Mine.

Lors de la phase Évènement, il faudra retourner une carte Évènement et appliquer son effet. Il peut y avoir des effets Immédiats, des effets Spéciaux et des effets de Fin de manche.

Ensuite, on passe à la phase Mine, qui est au coeur du jeu. Les joueurs devront sélectionner une carte de leur main puis la placer dans leur mine en payant son coût en or. Les cartes de niveau I se retrouvent sur une ligne, les cartes de niveau II sur une autre et ainsi de suite. Les cartes doivent obligatoirement être positionnées de manière à toucher une autre carte.

Une fois la carte posée, il suffit d’activer son pouvoir ainsi que de déclencher une réaction en chaine permettant d’activer une carte par niveau touchant à la précédente. Cela permet de “remonter à la surface” et d’être fin prêt pour la manche suivante.

OK, et le jeu se termine quand?

Une partie de Imperial Miners se termine après 10 manches. Après la 10e manche, il ne reste qu’à ajouter à notre score un diamant pour chaque charriot d’or complété et à déclarer le vainqueur.

C’est tout?

Imperial Miners a été traduit en de nombreuses langues dont l’anglais, le hongrois, l’espagnol, l’italien, etc.

Une extension, Imperial Miners: Aztecs vs Weirdlings, devrait sortir en 2024

Ce que je pense d’Imperial Miners?

Quand j’ai eu la boite de Imperial Miners entre les mains, j’ai tout de suite eu envie d’aller voir plus loin. Je ne connais pas vraiment l’univers de Imperial Settlers, je le découvre avec ce jeu. J’ai toutefois apprécié l’air décidé des mineurs et l’environnement qui les entoure. Quand on regarde avec attention, on trouve des pattes de poulpe, des monstres, de l’or et des gemmes. Clairement, ça donne le goût d’aller voir ce sera quel type de jeu. Cette fois, personne ne m’avais expliqué à quoi m’attendre, j’étais devant une surprise.

Et soyons francs, j’ai aimé la surprise. Quand j’ai ouvert la boite, j’ai trouvé pas mal de matériel et une tentative d’insert plus ou moins réussie. Clairement, il faut prévoir une bonne dose d’ensachage pour tout bien ranger, mais ça fait le truc.

Le matériel

Le matériel fournit dans Imperial Miners est bien conçu et de bonne qualité. Les cartes sont agréables à manipuler, les plateaux sont en carton épais et les différents jetons, bien qu’un peu minces, font totalement le truc.

Sur le site web de Iello, vous pourrez trouver des mises à jour pour certaines cartes. Considérant que les errata modifient légèrement le sens de chacune, il est pertinent de les consulter et de les imprimer au besoin.

 Bon, je dois avouer que la girlie en moi aurait vraiment aimé avoir des gemmes en plastique pour représenter les points de victoire même si les petits jetons de carton font bien le truc. Après tout, on mine des joyaux alors on veut un peu de luxe!

En ce qui concerne les plateaux progrès, j’ai beaucoup apprécié qu’ils soient imprimés recto-verso, car cela permet d’ajouter à l’expérience de jeu.

De plus, les marqueurs de progrès sont vraiment intéressants. Le fait qu’ils soient en bois et que leur intérieur soit creusé en forme de pioche est vraiment une bonne idée. De cette manière, on est en mesure de les manipuler plus aisément et ils sont légers.

Pour tout vous dire, ma seule déception quant au matériel vient du livret de règles. Ne soyez pas inquiets, il est bien fait, ce n’est pas ça le problème. Le hic vient du matériau sur lequel in a été imprimé. Il est vraiment très mince et il a presque la texture d’un papier journal. Je n’ai vraiment pas compris ce choix éditorial.

Les illustrations

Les diverses illustrations qu’on retrouve sur les cartes et les plateaux de Imperial Miners sont vraiment sympathiques et attachantes. J’aime beaucoup le style de Hanna Kuik. Ses personnages ont quelque chose de « cartoonesque » et il vaut vraiment la peine de prendre le temps de bien les admirer. Mine de rien, il se passe beaucoup de choses sur les différents plateaux!

Les cartes aussi sont attrayantes et parfois même surprenantes. De plus, l’iconographie qu’on retrouve sur ces dernières est vraiment claire. Il est très facile d’identifier chacun des peuples grâce aux symboles et ainsi de tirer le meilleur parti de nos combinaisons.

Les règles et la mise en place

Avec Imperial Miners, on a vraiment affaire à un jeu simple à prendre en main. La mise en place est facile à faire. Il peut être utile d’avoir sous la main des petits bols pour déposer les nombreux jetons si on n’aime pas vivre avec des piles sur la table. Il faut certes prévoir une certaine superficie de table pour chacun des joueurs, car tous auront à créer leur propre mine en trois ou quatre niveaux.

Du côté des règles, c’est aussi simple à comprendre. Après tout, on a affaire à un jeu d’une durée de 30 à 60 minutes. C’est donc important que les règles soient accessibles, car personne n’a envie d’expliquer pendant une heure un jeu de 30 minutes.

De plus, le jeu peut se jouer en solo avec l’application des mêmes règles que lors des parties en groupe. Ça peut être intéressant comme expérience pour connaitre davantage les cartes et pour expérimenter de nouveaux combos avant de rejouer entre amis. En prime, sur le site de Iello, vous pouvez trouver deux scénarios solo imprimables, un pour Noël et un pour le St-Valentin, qui proposent chacun une « plateau » progrès unique, soit électricité et poésie.

Expérience de jeu avec Imperial Miners

J’avoue avoir bien aimé mon expérience avec Imperial Miners. Quand je l’ai sorti la première fois, c’était au beau milieu d’un après-midi de vacances et j’avais vraiment envie de me divertir et de passer un bon moment. Je dois dire que je n’ai pas été déçue. J’ai été en mesure de prendre le jeu en main rapidement et de profiter de son accessibilité aisément.

Tout d’abord, j’ai joué ma partie en me laissant un peu flotter, sans trop être stratégique. J’ai eu le loisir de me faire mettre une solide raclée par mon mari, mais j’ai eu du plaisir quand même. Cette solide défaite aurait pu me décourager, mais à la place, j’ai eu envie de prendre ma revanche le soir venu. Cette fois, j’ai sorti les griffes et j’ai joué de façon beaucoup plus réfléchie, maintenant que je connaissais le jeu et ses mécaniques. La partie a revêtu une tout autre allure.

En plus, nous avions changé les plateaux progrès entre les deux expériences. J’ai vraiment eu l’impression que mes combinaisons étaient gagnantes, mais une fois de plus, je me suis fait battre par un misérable point. J’ai continué à tenter de battre mon mari lors de parties subséquentes, mais je suis officiellement restée sur ma faim côté victoire. Rien à faire, ce jeu me résiste! Mais ultimement, la question n’est pas de savoir si on gagne, mais plutôt si on a eu du plaisir dans l’intervalle et je dois dire que ce fut le cas. À chaque partie, j’ai pu essayer différentes combinaisons, tester les différents clans et ce fut très agréable.

Les parties en solo, à deux et à quatre sont vraiment agréables. Je n’ai pas pu tester à trois ni à cinq, mais j’ai bon espoir que ce soit similaire.

Et avec le temps?

Mon plaisir ne s’est pas effrité d’une partie à l’autre, il y a clairement des peuples qui nécessitent davantage d’investissement pour être efficaces. J’avoue avoir moins aimé les combos impliquant les Atlantes et leurs innovations technologiques. Il faut être en mesure de réutiliser certaines tuiles si on veut pouvoir profiter un maximum de leur pouvoir. Les autres sont un peu plus fluides à utiliser selon moi. Aussi, je trouve qu’il y a un certain débalancement entre la force de certaines cartes. Certains combos sont vraiment abusivement puissants et comme le hasard nous fournit en cartes, il peut être frustrant d’être du mauvais côté de la chance.

Thématique et mécanique

Dans Imperial Miners, la thématique est moyennement présente. Je m’explique : on sent bien notre mission de mineur et notre quête pour les joyaux est claire. Ce qui est un peu moins senti, c’est le peuple qu’on est supposé représenter. Seules les illustrations nous aident à déterminer qui nous sommes. Je crois que j’aurais aimé que nous ayons un pouvoir particulier lié au peuple que nous incarnons. Cela aurait augmenté l’intérêt de la thématique.

Du côté des mécaniques, je dois dire qu’elles sont efficaces. Les différentes actions que l’on doit poser sont bien orchestrées et elles ont toutes un rôle bien précis à jouer. J’ai beaucoup apprécié la présence des cartes Événements, car elles apportent une belle variation au début de chaque manche. Bon certaines cartes sont parfois un peu moins utiles lors de la dernière manche, mais de façon générale, ça fait le truc. J’aurais toutefois apprécié qu’un signe ou un symbole de fin de manche soit inclus. Parfois, tous les joueurs sont en train de regarder leurs cartes et de planifier leur prochaine pose, et personne ne réalise sur le moment qu’il faudrait lancer la nouvelle manche.

Ambiance et interaction

L’ambiance lors d’une partie de Imperial Miners est plutôt relax. Comme il n’y a pas d’interaction entre les joueurs, chacun joue tranquillement sur son tableau. Certes, on peut constater à quel point certains de nos adversaires progressent, mais on n’aura pas vraiment d’impact sur eux.

Imperial Miners, c’est un jeu pour qui?

Je dirais qu’Imperial Miners est un jeu destiné aux joueurs débutants et intermédiaires. On ne se casse pas trop la tête, mais il faut avoir compris le concept des combos et des factions pour bien en profiter. Il faut aussi des joueurs qui aiment que leur jeu soit en partie guidé par le hasard. Après tout, si tu ne pige pas de cartes pertinentes, tu vas peut-être trouver le temps long. Cela dit, c’est un bon jeu familial qui va permettre de passer de bons moments avec les enfants ou les amis. Et comme les parties sont relativement courtes, on garde l’attention des joueurs bien active.

Pour les plus jeunes joueurs ou les plus visuels d’entre nous, je vous suggère d’avoir sous la main un petit pion ou un dé afin de vous aider à suivre vous êtes rendu à quelle étape dans l’activation des pouvoirs lors du déclenchement en chaine après la pose d’une nouvelle carte.

Rejouabilité

Imperial Miners offre une bonne rejouabilité. Comme les plateaux progrès changent à toutes les parties, que les cartes événements sont partiellement utilisées à chaque fois et qu’on ne contrôle pas les cartes qu’on a en main, chaque partie sera différente. On pourra vraiment vivre une expérience sympathique à chaque tentative. Cet aspect du jeu a vraiment été réfléchi par son créateur.

On y joue quand?

Imperial Miners est un jeu qui se joue bien en de nombreuses occasions. On peut en profiter tant en pm que lors d’une soirée de jeu légère. C’est un bon moyen de lancer les festivités ou pour terminer la soirée.

Bref, si vous aimez les jeux stratégie et de combos qui allient le hasard et les décisions tactiques, alors Imperial Miners est pour vous!

On aime Imperial Miners pour:

– Le look de la boîte intrigant et les illustrations cartoonesque;
– Les règles du jeu simple et bien expliquées;
– Le matériel de bonne qualité;
– La rejouabilité qui a vraiment été considérée lors de la création du jeu;
– L’ambiance calme et relaxe;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu accessible à tous;
– L’interaction pratiquement absente du jeu;
– La thématique moyennement ressentie, mais bien présente;
– La mécanique hautement efficace;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu fluide, qu’il se joue bien.

On aime moins Imperial Miners pour:

– L’épaisseur du papier des règles;
– Le débalancement entre le pouvoir de certaines cartes;
– La difficulté à bien utiliser les Atlantes.

On aurait aimé:

– Des gemmes en plastique plutôt que des jetons;
– Un pouvoir spécifique par peuple incarné.

Il est à noter que:

– Si vous êtes une personne allergique au hasard, alors vous pourriez ne pas aimer ce jeu.

Merci à notre partenaire Iello de nous avoir offert
une copie du jeu Imperial Miners pour cette chronique.

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de cet éditeur
en lisant notre chronique sur le jeu Clash of Magis Schools.