Le “Council of Shadows” surveille votre civilisation depuis un certain temps. Maintenant, il y a un siège vacant, mais il faut le mériter. La forme de vie surpuissante derrière le “Council of Shadows” vous fait don de technologies vous permettant de voyager entre les galaxies et elle veut que vous lui rameniez de l’énergie. La civilisation qui lui en apportera le plus obtiendra sa place!
Council of Shadows
Auteurs: Martin Kallenborn et Jochen Scherer;
Illustrateur: Armin Rangani;
Éditeur: Alea;
Distributeur: Ravensburger;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 60 à 90 minutes;
À partir de: 14 ans et +;
Thématiques: Consommation et production d’énergie et colonisation de l’espace;
Mécaniques: Jeu de majorité, d’exploration, de gestion de ressources et de stratégie.
C’est quoi le but de Council of Shadows?
Au cours de la partie, les joueurs vont prendre des actions qui vont augmenter leur consommation d’énergie. Afin d’avoir le trône à la fin de la partie, il faut bien organiser la colonisation des galaxies afin de produire assez d’énergie pour rattraper le niveau de consommation. Ce faisant, les joueurs pourront acquérir des technologies “Dark Tech” pour les aider à produire encore plus d’énergie.
Comment on joue?
Une partie de Council of Shadows se joue par la succession de manches jusqu’à ce qu’un joueur déclenche la fin de la partie en atteignant le niveau Dark Tech III. Une manche se divise en trois phases : Achat, Planification et Action.
Phase d’achat
La phase d’achat se joue à tour de rôle. Les joueurs peuvent effectuer jusqu’à 3 achats et/ou améliorations de leur plateau individuel. Tout achat a un coût en ressource. En tout temps, il y a 8 cartes IA (Intelligence Artificielle) de disponibles dans le marché. Ces cartes sont des actions que les joueurs peuvent ajouter à leur main. Les améliorations du plateau peuvent augmenter la portée des actions dans l’univers, améliorer la capacité de terraformation ou bien de produire de l’énergie supplémentaire.
Phase de planification
Cette phase débute par la sélection des cartes actions qui seront jouées à la phase suivante. Les joueurs peuvent mettre un paravent devant leur plateau pour cacher leurs choix. Ils posent des cartes actions sur les 3 cases prévues à cet effet. Si une case est déjà occupée, le joueur peut décider de mettre une nouvelle carte par-dessus celle déjà présente ou bien de ne rien mettre (il va alors pouvoir refaire l’action qu’il avait choisie au tour précédent).
Quand tout le monde a choisi ses cartes, on dévoile le tout. Le joueur ayant la plus grande consommation d’énergie pour cette phase va devenir le premier joueur et détermine l’ordre des autres joueurs de la même façon. On avance aussi les marqueurs de consommation sur la piste autour du plateau.
Phase d’action
Dans l’ordre des joueurs, chaque personne effectue ses 3 actions dans l’ordre de gauche à droite de leur plateau. Brièvement, ces actions peuvent être : découvrir un nouveau système solaire, fonder une colonie, extraire des ressources et plusieurs “variantes” de ses actions. Chacune des actions doit se faire selon la portée de la case dans laquelle la carte a été jouée. Ensuite, toutes les cartes sont glissées d’une case vers la droite. La ou les carte(s) qui sortent du plateau reviennent dans la main.
Le joueur peut alors décider s’il veut exploiter des galaxies. Pour ce faire, il doit enlever un cube d’une de ses colonies. Une production d’énergie s’ensuit. La quantité va dépendre si le joueur était majoritaire ou non dans la galaxie, la majorité octroie la plus grosse récompense.
Les cartes Dark Tech
À chaque fois qu’un joueur réussit à produire autant d’énergie qu’il en a consommé, il passe au niveau Dark Tech supérieur. Il peut alors se choisir une carte du niveau atteint. Celle-ci va lui conférer des bonus de production d’énergie. Si des joueurs sont en retard par rapport à ce joueur, ils seront compensés par le gain de ressource(s).
OK, et le jeu se termine quand?
La partie de Council of Shadows se termine lorsqu’un joueur atteint le niveau Dark Tech III. On termine alors la manche en cours. À la fin de celle-ci, on ajoute de l’énergie pour les ressources restantes non dépensées. De plus, pour chaque carte IA achetées, 2 unités d’énergie supplémentaires sont allouées. Le décompte se termine par les cartes bonus que les joueurs peuvent acquérir en cours de partie (plus celle reçue en début de partie). Il est possible que des joueurs puissent passer au niveau Dark Tech IV ou même V! Le joueur ayant atteint le plus haut niveau remporte la partie.
C’est tout?
Il y a 2 mini-extensions ou modules dans la boîte qui peuvent s’ajouter. Le premier est celui des stations spatiales. Elles s’ajoutent parmi les éléments qui peuvent être achetés à la phase d’achat. Elles sont placées dans les galaxies et confèrent un petit bonus à son propriétaire. Le deuxième module ajoute les leaders. Ces derniers apportent des pouvoirs uniques aux joueurs. Il y a aussi un mode solo. Le joueur affronte une IA dont les actions sont déterminées par des cartes.
Ce que je pense de Council of Shadows?
Encore une fois, j’ai été heureux de pouvoir tester un autre jeu sur le thème de la science-fiction et de l’espace. Et lorsque j’ai pris la boîte pour la première fois, elle était lourde (comparée à d’autres du même format). Je me disais donc qu’il y avait bien du contenu dans celle-ci.
Très beau jeu!
Je trouve que Council of Shadows est particulièrement bien illustré. On se sent vraiment dans l’espace avec les couleurs des nébuleuses et les étoiles. Le plateau central, les cartes actions et le plateau du Council of Shadows, tout est très joli. J’aime bien aussi l’originalité derrière le design des différentes civilisations. Pas toutes “jolies”, mais cela fait partie du charme du jeu. La boîte aussi a une belle couverture d’un vaisseau voyageant dans les confins de l’univers et qui semble être “observé”.
Le matériel est aussi de bonne qualité. Un bon choix de matériaux, presque tout est en carton épais et les cartes ne sont pas fragiles comme pour certains jeux de qualité de production plus faible. Ce que j’ai trouvé un peu particulier, c’est que le plateau central, au lieu de se plier en 6, est composé de 6 morceaux à assembler. Il y a aussi un trône à assembler, qui fait office de trophée pour le gagnant de la partie. Petit inconvénient : il est un peu trop gros. Une fois assemblé, il est difficile de le ranger sans qu’il dépasse la hauteur de la boîte. Les paravent sont aussi à assembler et les 2 pièces de soutien ne tiennent pas en place sauf si on déplace le paravent par la pièce centrale.
Simple, mais complexe!
Le fonctionnement de base de Council of Shadows est assez simple. On achète des cartes, on choisit lesquelles on souhaite jouer, puis on suit ces actions dans l’ordre. Le livre des règles explique généralement bien. Il va y avoir parfois quelques petites ambiguïtés, mais rien de majeur. Ce que je n’avais pas vu dans d’autres jeux avant, mais qui semble présent chez les jeux édités par alea, c’est des résumés des règles sur les marges. Pour quelqu’un qui se rappelle à peu près bien du jeu, il pourrait seulement lire cela pour se remémorer les règles sans tout relire.
Il y a un gros bémol par contre pour ce jeu : l’iconographie. Elle n’est pas vraiment intuitive et pour notre première partie, on retournait constamment dans le livre des règles pour consulter l’index ou bien pour retrouver la définition précise d’une action. Même après 4-5 parties, je ne suis pas certain qu’on sera totalement à l’aise.
Le jeu est complexe dans une certaine mesure. Il faudra faire de bons choix stratégiques. Pour augmenter dans les niveaux Dark Tech, il faut que notre production d’énergie atteigne le niveau de consommation. Souvent, les actions plus puissantes consomment plus d’énergie. On jongle alors entre puissance des actions et consommation.
Les modules de Council of Shadows
J’aime bien l’apport de ces petites extensions au jeu. Les stations spatiales nous donnent des petites opportunités de profiter un peu plus des galaxies dans lesquelles on colonise. On peut avoir des ressources supplémentaires, ne pas perdre de cubes de colonies et avoir un avantage sur la majorité d’une galaxie. Elles sont pratiques et ne changent pas le jeu du tout au tout.
Les leaders, quant à eux, apportent une dimension asymétrique à la partie. Chaque joueur choisit un leader différent. Chaque leader a son propre pouvoir. En fonction de celui qu’on aura choisi, cela peut nous aligner sur une stratégie pour tirer un profit maximum du pouvoir du leader. Et lorsqu’on obtient des cartes Dark Tech, certaines s’agencent bien avec des leaders.
L’ambiance autour de la table
Council of Shadows est un jeu où l’on peut s’embêter légèrement. Il n’y aura pas d’action qui fera en sorte qu’on vole des ressources ou qu’on pénalise directement un adversaire. C’est sur l’aspect d’avoir la majorité dans les galaxies que la compétition va s’installer. Lorsqu’on veut exploiter une galaxie, on acquiert une quantité d’énergie. Avoir la majorité peut nous en faire gagner le double et parfois plus. À 2 joueurs, malgré que le plateau contienne moins de galaxie pour ce compte de joueurs, on ne se pile pas tant sur les pieds. Avec 3 ou 4 joueurs, on va s’embêter un peu plus.
Council of Shadows est un jeu bien intéressant. Il nous propose une façon de compter les points unique (production vs consommation d’énergie + les niveaux Dark Tech). Les modules sont de très bons ajouts, je conseille de toujours les utiliser. On a différentes approches stratégiques pour atteindre la victoire et la thématique est intéressante. Des civilisations qui se font la course pour un siège vacant. C’est un jeu stratégique pas très difficile à assimiler les règles et à porter des joueurs intermédiaires.
Bref, si vous aimez les jeux spatiaux avec un aspect stratégique sur le choix des actions, alors Council of Shadows est pour vous!
On aime Council of Shadows pour:
– Le look de la boîte et les illustrations qui sont très jolies;
– Les règles du jeu bien expliquées et avec des résumés en marge;
– Le matériel de très bonne qualité;
– La bonne rejouabilité;
– L’ambiance légèrement compétitive;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– L’interaction entre les joueurs pour avoir la majorité dans les galaxies;
– La thématique de civilisations se faisant une course;
– La mécanique des deux pistes de points originale;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu fluide, qui se joue bien.
On aime moins Council of Shadows pour:
– L’iconographie peu intuitive;
– Le trophée de fin de partie trop gros (et pas tant utile).
On aurait aimé:
– Un peu plus d’opportunités d’interagir avec les autres joueurs pour pimenter un peu plus les parties.
Merci à notre partenaire Ravensburger de nous avoir offert
une copie du jeu Council of Shadows pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Labyrinth Disney 100.