Takayama, avis et chronique de jeu

Takayama est une ville japonaise, située au cœur des monts Hida dans les Alpes japonaises. Ici, on vous parle de Takayama, le jeu de construction de montagnes et d’adresse dans lequel on peut jouer seul ou avec un nombre illimité de joueurs.

Takayama
Auteurs: Alexandre Gérard, Thomas Pitte;
Illustrateurs: Alexandre Gérard, Thomas Pitte;
Éditeur: Dustlab;
Nombre de joueurs: 1 à 10 joueurs;
Durée: 30 minutes;
À partir de: 4+;
Thématiques: Montagnes, abstrait;
Mécaniques: Jeu de construction, de dextérité, d’équilibre, de stop ou encore.

C’est quoi le but?

Dans Takayama, il faut construire les plus hautes montagnes en empilant les différentes pièces de bois, en les mesurant et en additionnant ces mesures pour atteindre 100 cm. Le premier joueur à atteindre 100 cm ou plus au total gagne la partie.

Comment on joue à Takayama?

Takayama est un jeu d’équilibre sans nombre limite de joueurs. Le plus petit joueur (en taille) commence en plaçant devant lui la base de la montagne (plateau en bois) et dispose à côté les jetons avec les symboles face cachée. Il retourne au hasard un premier jeton, prend la pièce en bois avec le symbole correspondant et la place sur la base en bois. Le joueur a le doit de la placer dans la position qui lui plaît, mais toujours sur la tranche.

Ensuite, il retourne un second jeton et place à nouveau la pièce correspondante sur la pièce précédente pour construire sa montagne et ainsi de suite. S’il est satisfait de sa montagne, il s’arrête, en mesure la hauteur et inscrit le résultat. Le joueur suivant peut commencer. Si par contre, le joueur continue et que sa construction s’effondre, son score est nul et le tour du joueur suivant commence.

Construction de la montagne

Le joueur peut à tout moment décider de poursuivre ou d’interrompre sa construction sauf que tout jeton retourné oblige le placement de la pièce correspondante. On s’arrête quand on veut même si on n’a placé qu’une seule pièce. On doit toujours placer les pièces l’une sur l’autre et non l’une à côté de l’autre. Toute pièce posée ne peut plus être déplacée.

Mesure de la montagne

La mesure fait partie du jeu. Si on fait tomber sa montagne en mesurant, on ne prend pas en compte les points de la mesure. Pour mesurer, on place le mètre sur la grande plaque de bois et on lit la mesure au point le plus haut. On prend aussi en compte les millimètres, par exemple: avec la photo plus haut, le joueur aurait un score de 21,8 cm. Si on mesure sa montagne, cela veut dire qu’on s’arrête. On ne peut pas mesurer sa montagne en cours de construction.

Fin de partie

Dès qu’un joueur atteint les 100 cm (ou plus) en additionnant toutes ses montagnes, il a gagné! La partie est terminée et on ne finit pas le tour.

Variantes

1- Vous pouvez jouer à Takayama en tour de jeu. Dans ce cas, déterminez le nombre de tours en début de partie. Le joueur qui gagne est celui qui obtiendra le plus haut score à la fin des tours prévus. Cette variante permet de limiter le temps de jeu.
2- Takayama se joue aussi à un joueur, en réalisant la plus grande montagne en 1 tour de jeu (vous pouvez choisir d’utiliser la méthode de tirage classique ou directement les pièces qui vous semblent les plus adéquates).
3- Si vous possédez 2 jeux de Takayama, vous pouvez jouer en mode Battle (en piochant les mêmes pièces).

Ce que je pense de Takayama?

Takayama a un look assez simpliste et épuré. La boîte de petit format permet de le transporter facilement n’importe où. Le rangement dans celle-ci est bien fait, par contre, ne perdez pas le livret de règles dont le verso indique le placement des pièces dans la boîte. Sinon vous aurez de la difficulté à remettre les pièces aux bons endroits, car tout rentre assez serré dans le boîtier. La thématique est plutôt absente et je dirais même pas ressentie du tout. On parle d’une montagne à construire, mais notre empilade de pièces de bois ne ressemble aucunement à une montagne. Cette thématique abstraite aurait très bien pu se coller à n’importe quel thème, mais j’aime tout de même son visuel épuré avec ses symboles japonais et les pièces en bois non-peintes.

Le matériel est de bonne qualité.

Le bois utilisé n’a pas de défauts apparents et semble solide. Le seul défaut pour moi est que certains côtés des morceaux (ceux qui constitue le contour du carré des pièces) n’ont pas le même fini que les côtés intérieurs. La forme des pièces avec principalement des courbes et leur finition lisse font en sorte que le placement de celles-ci est assez difficile. Mais c’est pareil pour tous les joueurs. Si les pièces avaient été peintes ou vernies, probablement qu’elles auraient eu plus d’adhérence. Avec des pièces un peu moins glissantes et plus stables, les parties auraient été plus rapides ou plus enlevantes avec des constructions également plus hautes.

Le ruban à mesurer fourni avec le jeu est en plastique. Il se plie et se déplie très bien et est parfait pour ce genre de mesure. J’aime le fait que ce n’est pas un ruban à mesurer en papier ou en carton. On retrouve également un petit bloc de feuilles pour inscrire le score des joueurs. On aurait apprécié un petit crayon fourni avec le bloc de score.

La mise en place se fait très rapidement.

Il est à noter que vous devrez idéalement jouer sur une table ou une surface stable pour éviter des vibrations et des écroulements accidentels. Takayama se joue bien peu importe le nombre de joueurs. Cependant, je ne conseille pas d’y jouer vraiment à plus de 7-8 joueurs, car la partie sera probablement longue et certains joueurs pourraient décrocher ou perdre le rythme du jeu, mais c’est possible de le faire. Pour éviter justement que les parties soient trop longues, on nous suggère comme variante, avant de commencer à jouer, de déterminer le nombre de tours à faire. Cela permet également de jouer son tour plus prudemment ou de jouer un tour plus risqué selon le score des autres joueurs.

Le côté ”Push you luck” ou ”stop ou encore” est intéressant. Les mécaniques sont très simples, mais efficaces. Les jeux de dextérité sont habituellement accessibles à tout public et on ressent souvent un plaisir presque enfantin à construire quelque chose de plus haut que son voisin. Tout le monde peut tenter sa chance! De plus, il y a une part de hasard avec la pige des jetons qui détermineront la prochaine pièce à placer ce qui rend la mécanique de ”Push your luck” plus incertaine et challengeante.

Les règles sont très simples.

Comme vous avez pu le voir avec la description des règles plus haut, Takayama est simple et s’explique très rapidement. Les parties sont fluides et rapides surtout si on joue avec des personnes habiles de leurs mains. Elles durent environ 10 à 20 minutes selon le nombre de joueurs. L’interaction entre les joueurs est presque inexistante. On se concentre sur sa construction à son tour. Bien sûr, les scores des adversaires nous pousseront à nous dépasser, mais il n’y a aucun moyen de nuire ou d’avoir un impact sur le tour de l’autre. C’est pourquoi le jeu peut également se jouer seul. En solo, on essaie de battre son propre record. C’est bien, mais selon moi, c’est à plusieurs que le jeu est meilleur. N’ayant pas 2 copies du jeux, je n’ai pas pu essayer la variante du mode Battle qui permet de jouer, face à face, en affrontant un ou des adversaires en même temps.

Takayama est un jeu d’équilibre qui se joue bien entre amis et en famille. Sa simplicité et ses mécaniques d’empilement de pièces, mélangé avec un soupçon de ”stop ou encore” en font un jeu facile à sortir et accessible à tous.

Bref, si vous aimez les jeux de dextérité simples, accessibles et offrant un certain défi, alors Takayama est pour vous!

On aime Takayama pour:

– Les règles du jeu qui sont très simples et faciles à expliquer;
– Le matériel qui est de bonne qualité, le bois est beau et solide;
– La rejouabilité qui est bonne. Il présente un beau défi à surpasser;
– L’ambiance qui peut être tranquille ou animée selon vos joueurs;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu accessible à tous; autant les jeunes que les moins jeunes se prêteront au jeu;
– Des mécaniques simples, efficaces et qui fonctionnent bien;
– Le fait que le jeu est fluide et assez rapide.

On aime moins Takayama pour:

– Très très peu d’interaction entre les joueurs. On se concentre sur sa construction;
– La thématique est absente et n’est pas ressentie.

On aurait aimé:

– Des côtés un peu moins glissants et tous avec la même texture;
– Un petit crayon fourni avec le bloc de feuilles de score.

Il est à noter que:

– Si vous êtes une personne qui n’aime pas les jeux de dextérité, alors vous pourriez ne pas apprécier ce jeu.

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce genre
en lisant notre chronique sur le jeu Arbra Kadabra.