Atiwa vous emmène au Ghana, en Afrique de l’Ouest, dans un village en bordure d’une réserve naturelle. En prenant le rôle d’une famille de producteurs de fruits, les joueurs construisent une relation en corrélation avec les chauves-souris frugivores qui vivent des fruits de vos arbres d’une part, et de l’autre, elles en répandent les graines, reboisant ainsi les forêts. L’équilibre parfait entre les chauves-souris frugivores et la croissance de votre ferme seront la clé du succès menant à la victoire.
Atiwa
Auteur: Uwe Rosenberg;
Illustrateur: Andy Elkerton;
Éditeur: Lookout Games;
Distributeur: Asmodee;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 30-120 minutes (30 min / joueur);
À partir de: 12+;
Thématiques: Chauve-souris, Afrique, environnement, forêt;
Mécaniques: Jeu de placements d’ouvrier, de gestion de ressources, de construction d’engin.
C’est quoi le but?
Dans Atiwa, vous devrez développer une petite communauté dans la chaîne de montagnes d’Atiwa en créant des maisons pour de nouvelles familles et partager vos nouvelles connaissances sur l’importance de ces chauves-souris pour l’environnement. Achetez de nouvelles terres, gérez vos animaux et autres ressources, et faites prospérer votre communauté. Celui qui trouvera un meilleur équilibre entre les besoins de sa communauté et ceux de l’environnement gagnera!
Comment on joue à Atiwa?
Le jeu se joue en sept rondes. Chaque ronde comprend une Phase de travail, dans laquelle vous effectuez trois tours chacun, suivie d’une Phase de maintenance, dans laquelle vous effectuez plusieurs tâches principalement automatiques.
1- Phase de travail
En commençant par le premier joueur et dans le sens des aiguilles d’une montre, vous jouez chacun un tour à la fois comprenant une Action d’ouvrier (obligatoire) suivie d’une Action de chauve-souris fruitière (facultative), pour un total de trois tours par joueur.
– Action d’ouvrier
Vous commencez chaque tour en plaçant un de vos ouvriers restants sur une case d’action inoccupée, exécutant immédiatement les actions qui lui sont associées. Chaque endroit sur le plateau est bien identifié avec les symboles représentant l’action. Chaque action est bien expliquée dans le livret des règles.
– Action de chauve-souris fruitière (facultatif)
À la fin de chaque tour (jusqu’à 3 fois par ronde), après avoir complété l’Action d’ouvrier, vous pouvez effectuer une Action de chauve-souris fruitière. L’Action de chauve-souris fruitière consiste à choisir 3 chauve-souris de votre tableau, les placer sur la Carte de nuit. Ensuite, dépensez un fruit pour le remplacer par un jeton Arbre.
2- Phase de maintenance
La phase de maintenance comprend sept étapes qui doivent être réalisées dans l’ordre. Pendant la plupart, sinon la totalité, des étapes, vous pouvez jouer simultanément. En cas contraire, effectuez chaque étape dans le sens des aiguilles d’une montre autour de la table, en commençant par le joueur qui détient actuellement le marqueur premier joueur, chacun prenant un tour pour terminer une étape. Les 7 étapes sont:
1- Revenu:
Gagnez de l’or si vos familles sont entraînées ou de la pollution si elles ne le sont pas.
2- Animaux sauvages, arbres et fruits:
Produisez le nombre d’arbres selon le nombre apparaissant sur la rangée des animaux sauvages. Faites la même chose pour la rangée des arbres qui produisent des fruits et la rangée des fruits qui produisent des chauves-souris.
3- Chauves-souris frugivores:
Retournez les chauves-souris de votre carte Nuit sur vos tuiles à des espaces appropriées. Si vous ne pouvez pas retourner des chauves-souris, vous les perdez, remettez-les dans la réserve.
4- Alimentation:
Calculez la demande en nourriture de vos familles et soustrayez de ce nombre celui de la rangée des chèvres. Vous devez dépenser des ressources pour payer cette demande. Si vous êtes incapable de tout payer, vous perdez 2 points par habitant qui n’est pas nourri.
5- L’élevage:
Par manche, vous avez quelques objectifs de reproduction. Si vous réussissez à complétez un (ou plusieurs) des nombres inscrits, gagnez un jeton de ce type (ou ces types).
6- Travailleurs:
Reprenez vos 3 travailleurs.
7- Préparation:
Enlevez les tuiles terrains restants au dessus du plateau central et remettez-en 4 autres. Déplacez la tuile de la prochaine manche vers la gauche pour voir l’objectif de la manche suivante.
OK, et le jeu se termine quand?
Le jeu se termine après l’étape 5 de la Phase de maintenance de la ronde 7. Marquez ensuite les points suivants:
– L’or vaut 1 point;
– Total des valeurs en points de toutes les cartes de votre tableau (même les points négatifs);
– Totalisez le nombre sur l’espace vide le plus à droite de chaque ligne;
– Chaque famille formée offre 1 point bonus;
– Sauf pour les 10 premières chauves-souris frugivores, chaque chauve-souris vaut 1 point;
– Totalisez les points négatifs liés à la nourriture manquante que vous avez accumulés au cours de la partie (normalement, cette catégorie devrait être vide).
Additionnez ces valeurs pour déterminer votre score final. Le joueur avec le plus de points gagne. En cas d’égalité, le joueur qui a le moins de marqueurs de pollution brise l’égalité. Si l’égalité persiste, profitez de votre victoire partagée !
C’est tout?
Vous voulez plus d’informations sur cette thématique? Voici un lien pour en apprendre un peu plus sur l’inspiration du jeu et sur les chauve-souris frugivores (en anglais):
ATIWA – AN ACCOMPANYING BOOKLET
Ce que je pense d’Atiwa?
Je ne vous cacherai pas qu’en voyant la boîte de jeu, avec l’image de la chauve-souris et les couleurs de brun et surtout de vert, Atiwa m’intriguait, mais ne m’attirait pas vraiment. Visuellement, le jeu est assez monotone avec des couleurs vertes et beiges. Le plateau est assez chargé de ces couleurs. Pour moi, c’est la thématique que je trouvais à la fois singulière, originale et intrigante, sans pour autant m’interpeler. On y retrouve aussi un petit côté écolo-éducatif, mais sans être trop présent ou imposé. Cette thématique est bien utilisée et fonctionne très bien avec les diverses mécaniques utilisées dans ce jeu.
Le matériel est correct. On a ce à quoi on s’attendait: des composants semblables aux autres jeux de Uwe Rosenberg (comme Agricola, Caverna, Patchwork, etc.). Les plateaux sont en carton épais, les jetons sont également en carton, les ressources sont en bois et les cartes (tuiles) sont d’une bonne qualité, mais elles resteront belles longtemps, car on les manipules peu avec les mains. On a aussi un sac en tissu pour la pige des jetons Pollution. La mise en place se fait assez rapidement, il faut seulement prendre le temps de placer nos ressources sur notre plateau personnel.
Sur la boîte, il est indiqué ”niveau avancé” (advanced level).
En fait, ce n’est pas tout à fait le cas. Oui, pour un joueur qui commence dans les jeux de société, Atiwa peut sembler complexe. Le livret de règles un dizaine de pages, de plus, le plateau de jeu peut être intimidant avec toutes les symboles et les actions disponibles. Cependant, Atiwa est plus simple et accessible qu’il en a l’air. J’ai plusieurs jeux joués à mon actif, mais j’ai testé celui-ci avec des joueurs qui jouent rarement à des jeux de société et ils ont très vite saisi son déroulement. Les règles sont bien expliquées, le livret contient quelques illustrations et exemples pour nous aider à bien saisir le tout. Les cartes d’aides de jeu sont bien pratiques. Elles permettent de visualiser en tout temps les étapes des 2 phases (surtout pratique pour la phase de maintenance), les valeurs de la nourriture et les objectifs des 7 manches.
Chaque manche se divise en 2 phases.
La première est le placement d’ouvriers où on effectue des actions et obtient des ressources. La deuxième est la phase de maintenance qui se découpe en 7 étapes. Ces 7 étapes se font en simultanée, donc sont assez fluides et rapides. On se construit un genre d’engin (engine-building) dans le sens où plus on avance dans la partie, plus le jeu augmente en force et en vitesse. Le placement d’ouvriers n’est pas trop restrictif. On réussit à bien se débrouiller avec les actions qu’on a de disponibles, même si on se fait un peu bloquer par les autres joueurs. Pour ceux qui connaissent déjà ces mécaniques, ils ne seront pas dépaysés, mais plutôt en terrain connu. Elles sont assez communes et utilisées dans plusieurs autres jeux.
Les familles qu’on place sur nos tuiles valent beaucoup de points en fin de partie…
Mais demandent également plus de nourriture. Si on ne réussit pas à combler leur besoin de se nourrir en payant de diverses façon, on se retrouve à perdre des points. Il y a cet aspect un peu punitif, mais c’est à nous de bien gérer nos tour. Atiwa est une belle gestion dans laquelle on doit planifier les objectifs, les revenus et les dépenses de nos ressources. J’aime bien le fait de devoir enlever les ressources de notre plateau personnel pour faire des points. On doit également essayer de compléter les objectifs de reproduction de la manche pour maximiser notre gain en ressources.
Atiwa se joue bien peu importe le nombre de joueurs.
Le plateau s’adapte avec une tuile qui se change selon le nombre de participants autour de la table. Même avec une phase qui se joue en simultanée, les parties diffère un peu en durée, mais sont fluides. Le mode solo est intéressant et nous offre quelques défis à compléter. L’interaction entre les joueurs est plus ou moins présente. On bloque des actions avec le placement d’ouvriers, mais on se concentre surtout sur notre tableau et nos ressources. La rejouabilité est bonne, mais après quelques parties, on remarque que nos tours sont quand même assez répétitifs.
À la première vue et à la lecture des règles, je n’étais pas convaincue. Néanmoins, c’est en l’essayant que je me suis rendu compte que j’aime bien Atiwa. À votre tour de l’essayer! Ce n’est pas un gros coup de coeur pour moi, mais tout de même un très bon jeu qui en vaut la peine.
Bref, si vous recherchez un jeu avec des mécaniques courantes, mais avec une thématique qui sort de l’ordinaire, alors Atiwa est pour vous!
On aime Atiwa pour:
– Les règles du jeu qui sont bien expliquées et assez simples;
– Le matériel qui est de bonne qualité;
– La rejouabilité qui est bonne;
– Le fait que le jeu est accessible et moins complexe qu’il n’y paraît;
– L’interaction qui est présente, mais sans trop de ”take that”;
– La thématique qui est originale et bien exploitée;
– Les mécaniques qui sont plaisantes et qui se jouent avec aisance;
– La mise en place qui se fait assez rapidement;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu fluide et qui se joue bien.
On aime moins Atiwa pour:
– Le look de la boîte et les illustrations qui ne se démarquent pas assez;
– L’étiquette sur la boîte de jeu qui indique ”niveau avancé” qui pourrait décourager certaines personnes de l’essayer.
Il est à noter que:
– Si vous n’aimez pas être embêté par les autres joueurs, alors il vaut mieux éviter ce jeu.
Merci à notre partenaire Asmodee de nous avoir offert
une copie du jeu Atiwa pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Les Aventuriers du Rail Legacy.