C’est un scandale! Un malfaiteur s’amuse à copier des œuvres d’art originales. Tu dois aider l’enquêteur Bienvu à repérer les faux tableaux en détectant leurs imperfections. Seras-tu le plus habile et le plus rapide des observateurs? C’est ce qu’on découvrira dans Contrefaçon!
Contrefaçon
Auteur: Simon Tobin;
Illustratrices: Anne-Marie Lévesque et Geneviève Lafleur-Laplante;
Éditeur: Placote;
Distributeur: Placote;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 10+ minutes;
À partir de: 5+;
Thématique: Contrefaçon d’oeuvres d’art;
Mécaniques: Jeu d’observation et de rapidité.
C’est quoi le but?
Dans Contrefaçon, le but est d’être celui qui a remporté le plus de cartes à la fin de la partie multijoueur ou d’avoir complété le défi dans le plus court laps de temps possible pour une partie en solo.
Comment on joue à Contrefaçon?
Pour une partie multijoueurs avec des enfants du même âge, il faut que l’adulte fasse une préparation, puis la partie peut commencer. Lorsque le premier joueur retournera une carte de la pile, tous devront tenter de trouver, le plus rapidement possible, laquelle est identique parmi celles qui sont posées sur la table.
Pour ce faire, ils devront poser la main sur la carte qu’ils croient être la bonne. Quand tout le monde a la main sur une carte (ou bien a renoncé pour ce tour), le premier à avoir mis sa main sur une image va valider, à l’aide du numéro qui est au verso de la carte, s’il a bel et bien trouvé la bonne. Si c’est le cas, il remporte la carte de la pile. S’il s’est trompé, il faut alors valider la carte des autres joueurs. Celui qui a eu la bonne réponse l’emporte.
Pour une partie en solo ou avec des enfants d’âge différents, il faut aussi que l’adulte fasse une préparation avant que la partie commence. Le ou les joueurs auront tous une zone de jeu individuelle. Au moment de lancer la partie, il faudra partir un chronomètre. Le ou les enfants devront associer les cartes de la pile à leur image homologue placée sur la table le plus rapidement possible. Ils devront aussi inverser la position de deux cartes à chaque tentative de résolution. Comme dans les parties à plusieurs, c’est en validant le numéro à l’arrière des cartes qu’ils sauront s’ils ont réussi leur association. En cas de succès, le joueur garde la carte près de lui et en cas d’échec, il la replace sous la pile,
C’est tout?
Bien que le jeu soit à la base conçu pour être joué à plusieurs, il vient aussi avec une variante solo qui peut aussi être adaptée si des enfants d’âges différents jouent en même temps. Contrefaçon se veut une version plus complexe du jeu Chasseurs en Herbe, aussi publié chez Placote.
OK, et le jeu se termine quand?
Une partie en mode multijoueur se termine quand toutes les cartes ont été associées à leur homologue. Il ne reste plus qu’à calculer qui en a ramassé le plus.
Une partie en mode solo se termine dès que l’enfant a terminé de faire ses associations. À ce moment, on arrête le chronomètre et on note en combien de temps cela fût accompli. L’enfant peut noter la durée de sa partie sur la feuille du palmarès des observateurs, qui est disponible en téléchargement.
Ce que je pense de Contrefaçon?
Quand j’ai vu la boite de Contrefaçon, je l’ai tout de suite trouvée attrayante. Son petit format m’a plu d’emblée. Sur le dessus, on retrouve un voleur en train d’échanger des toiles célèbres contre des faux ayant des particularités bien modernes. On nous indique aussi avec un assez gros symbole qu’une variante solo est incluse et que c’est un jeu qui va travailler la mémoire et l’attention. En tant que parent, on a déjà en main des informations très utiles lorsqu’on veut faire un choix avisé.
En ouvrant la boite, j’ai compris pourquoi elle est si petite, le matériel complet est plutôt compact. Toutefois, comme c’est souvent le cas, il n’y a pas d’insert pour structurer le rangement. Cela fait en sorte que si le jeu est tant soit peu brassé lors du transport, c’est à un paquet de cartes complètement mélangés qu’on aura affaire. Ce détail a tendance à m’agacer.
Le matériel et les illustrations
Comme je l’ai mentionné, le matériel de Contrefaçon est plutôt minimaliste. Il s’agit simplement de cartes. Cela dit, elles sont de très bonne qualité et elles ont un fini plastifié. On peut supposer qu’elles vont bien survivre même si elles ont à être essuyées à cause de substances dont seuls les enfants ont le secret. Elles ont aussi un format qui est facile à manipuler ce qui est un bel avantage. Aussi, j’apprécie que les dos soient de couleurs différentes pour qu’il soit plus facile de différencier celles qui seront placées sur la table de celles qui sont à trouver..
En ce qui concerne les illustrations, je dois dire qu’un excellent travail a été fait. N’oublions pas que le coeur du jeu dépend de la qualité des illustrations et ici, le résultat est remarquable. Chaque niveau du jeu a sa propre thématique: bonhomme de neige, robot, toucan et dinosaure. Pour chacun, on va retrouver soit 9 soit 12 cartes avec toutes de petites différences. Et si le premier niveau est assez facile, je vous assure que le dernier est vraiment plus corsé.
Règles et mise en place
Les règles de Contrefaçon sont vraiment simples à comprendre, même pour un jeune enfant, que ce soit la version multijoueurs ou la version solo. La notion d’identification de l’image sert de toile de fond et le besoin de rapidité sert très bien le côté ludique. À plusieurs enfants, la compétition peut devenir féroce!
En ce qui concerne la mise en place, il est bien qu’elle soit confiée à l’adulte ou à un enfant plus vieux. Cela permet un meilleur contrôle, entre autres du choix du niveau. En prime, c’est vraiment rapide à placer. On parle d’environ une minute tout au plus. La patience des cocos joueurs ne sera donc pas mise à rude épreuve.
C’est un jeu pour qui?
Selon les informations qui se trouvent sur la boite, Contrefaçon est conçu pour les enfants de 5 à 9 ans voire 10 ans. Pour l’avoir testé avec mon fils de 8 ans, je peux dire que c’est tout à fait pertinent. Certes les premiers niveaux se sont avérés plutôt faciles. Il les a réussi en 4 minutes et moins au chronomètre lors de la première partie. Toutefois, à partir du niveau Toucan, il a trouvé que les différences étaient plus difficiles à trouver. “Ils sont tous pareils!” s’est-il écrié quand je les ai mis sur la table.
Le défi reste donc entier même si les mousses sont un peu plus vieux. J’ai aussi profité du fait que j’avais ma fille de 11 ans et son amie à la maison pour tester avec elles les niveaux les plus avancés. Elles ont réussi à les traverser au complet, mais comme c’était leur première partie, elles ont eu un bon défi. Le dernier niveau a été réussi en près de 10 minutes.
Cela dit, j’aurais envie de vous dire que si votre enfant n’est pas un habitué des jeux, vous pourriez commencer en limitant le nombre de cartes que vous présentez. Il vous faudra simplement vous assurer de bien avoir les cartes dont les numéros correspondent.
Une première partie plus difficile
Tant qu’on n’a pas traversé chaque niveau au moins une fois, j’avoue que c’est plus intense. Quand j’ai ouvert le jeu, je me suis amusée à tester les associations et j’ai eu besoin d’un bon moment pour les deux niveaux les plus difficiles. Cela dit, une fois cette première association faite, le jeu devient pas mal plus facile, car on sait davantage quoi chercher. Je me dis donc qu’avec un enfant de 5 ans, je commencerais probablement par regarder avec lui les éléments qui pourraient être modifiés avant de commencer le 3e et le 4e niveau.
Mécanique et thématique
La mécanique mise en place dans Contrefaçon est très efficace. Les enfants cherchent à faire les bonnes associations et peuvent se valider en un instant. C’est vraiment très intéressant. À la limite, un jeune un peu plus âgé pourrait même jouer complètement seul.
Du côté de la thématique, je me dois de dire qu’elle se perd un peu dans le jeu. Je m’explique: on sent bien quel est le thème de chaque niveau, ça c’est clair. Toutefois, on passe très vite par dessus l’histoire qu’il y a en dessous. Le malfaiteur qui remplace les oeuvres d’art par d’autres modifiées et l’enquêteur qui recherche les oeuvres touchées tendent à se faire oublier. C’est un peu dommage, car le concept du jeu passe par là. Au moins, le bonhomme de neige, le robot, le toucan et le dinosaure sont vraiment flamboyants et c’est d’eux dont on va se souvenir.
Ambiance et interactions
L’ambiance d’une partie de Contrefaçon est soit amusante et compétitive soit calme et réflexive. Cela dépend du type de partie en cours. Il va sans dire qu’une partie en solo sera beaucoup plus tranquille! La compétition prend beaucoup de place dans la partie à plusieurs et c’est cela qui amène le dynamisme. Pour leur part, les interactions sont peu nombreuses, car chaque joueur va jouer pour lui-même.
Rejouabilité
Contrefaçon a su trouver un bon filon pour permettre à son concept d’avoir une certaine rejouabilité. La compétition des parties à plusieurs va permettre d’avoir envie de jouer souvent dans un premier temps. Aussi, les parties en solo donneront envie de remettre le jeu sur la table grâce à la compétition contre soi-même via le minutage et la feuille du palmarès des observateurs. C’est un bon plan! Et comme de partie en partie il sera plus facile de reconnaitre et de cibler les différences, il y a fort à parier que l’intérêt sera présent.
On apprend quoi avec Contrefaçon?
Contrefaçon est conçu pour solliciter les habiletés d’attention sélective et de discrimination visuelle chez les enfants. La comparaison d’images comportant de légères différences entre elles sollicite également un engagement de la mémoire à court terme. Il apprendra aussi à vivre des émotions lors de ses succès et de ses échecs et à devoir les gérer adéquatement avec l’aide de l’adulte.
On y joue quand?
Contrefaçon est un jeu qui se joue bien en de nombreuses occasions. Toutefois, comme il exige de la concentration et de l’engagement de la part de l’enfant, je privilégierais les moment où il est frais et dispos. Cela aidera à éviter les découragements et les émotions plus vives. Je lancerais bien un après-midi ludique avec ça pour une partie multijoueurs ou j’oserais peut-être avant le dodo en mode solo si l’enfant est bien disposé. Ce sera vraiment à l’adulte de lire l’état d’esprit de l’enfant.
Bref, si vous aimez les jeux d’observation qui offrent un bon défi et avec de belles illustrations, alors Contrefaçon est pour vous!
On aime Contrefaçon pour:
– Le look de la boîte rigolo et les illustrations très bien conçues;
– Les règles du jeu très simples peu importe le mode choisi;
– Le matériel de bonne qualité avec les cartes plastifiées;
– La rejouabilité qui est bonne;
– L’ambiance variée selon le mode de jeu;
– Le fait que le jeu est accessible à un bon écart d’âge;
– Le concept qui permet de travailler la discrimination visuelle, l’attention et la mémoire;
– La thématique de chacun des niveaux;
– La mécanique très efficace;
– Le fait que le jeu est fluide, qu’il se joue bien.
On aime moins Contrefaçon pour:
– La thématique principale qui passe un peu en second lieu;
– La première partie qui est plus difficile.
Merci à notre partenaire Placote de nous avoir offert
une copie du jeu Contrefaçon pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Chasseurs en herbe.