Vous êtes à la tête d’une dynastie aristocratique italienne de la Renaissance. Vous voulez devenir le prince/la princesse ayant le plus de prestige de toute la ville de Florence. Pour y arriver, vous allez supporter différents artistes dans leurs travaux et gagner en popularité et réputation. C’est ce que vous offre le jeu The Princes of Florence!
The Princes of Florence
Auteurs: Wolfgang Kramer, Richard Ulrich et Jens Christopher Ulrich;
Illustrateur: Lukas Siegmon;
Éditeur: WizKids;
Distributeur: Lion Rampant;
Nombre de joueurs: 1 à 5 joueurs;
Durée: 70 à 90 minutes;
À partir de: 12 ans et +;
Thématiques: Renaissance, mécénat;
Mécaniques: Jeu d’enchères, de placement de tuiles.
C’est quoi le but?
Dans The Princes of Florence, il faut améliorer sa principauté avec des bâtiments et paysages et supporter différents artisans pour pouvoir gagner du prestige. Le prestige déterminera le joueur victorieux.
Comment on joue à The Princes of Florence?
Une partie se divise en 7 manches. Chaque manche se constitue de 2 phases : la phase d’enchères et la phase d’action.
La phase d’enchères
Pour cette phase, 7 éléments sont mis en enchères. Il y a 3 types de paysages (parc, lac et forêt), des constructeurs, des bouffons, des cartes prestiges et des cartes recrutement. Le premier joueur choisit un élément et mise obligatoirement 200 florins (la monnaie du jeu). Le joueur suivant peut décider de surenchérir d’exactement 100 florins ou de passer. S’il passe, il est exclu du reste de l’enchère en cours. Le joueur remportant l’enchère peut acquérir son prix et est exclu des enchères restantes de la manche. Chaque joueur a l’occasion d’obtenir un élément. Chaque élément peut être mis en enchère une seule fois par manche.
Phase d’action
Chacun des joueurs peut faire 2 actions durant son tour. Il y a 5 actions possibles :
Obtenir une carte bonus : ces cartes permettent d’augmenter la valeur d’un travail;
Introduire une liberté : ces tuiles permettent aussi d’augmenter la valeur d’un travail;
Obtenir une carte profession : permet d’obtenir des artisans à supporter dans leur travail;
Construire un bâtiment : les bâtiments permettent d’augmenter la valeur d’un travail et octroie des points de prestige;
Compléter un travail : la valeur du travail de l’artisan que l’on supporte peut être convertie en florin et/ou en prestige.
Quand tous les joueurs ont complété leur tour, on passe à la manche suivante après avoir attribué 3 points de prestige au joueur ayant fait le meilleur travail.
OK, et le jeu se termine quand?
La partie de The Princes of Florence se termine à la fin de la septième manche. Tous les joueurs ayant acquis des cartes prestige les révèlent et marquent des points s’ils ont accompli les objectifs indiqués sur les cartes. Le joueur ayant le plus de points de prestige est alors déclaré vainqueur de la partie.
C’est tout?
Il y a un mode solo avec plusieurs niveaux de difficultés. On affronte “Wolfgang” et 2 ou 3 joueurs factices. Il y a aussi 2 expansions déjà incluses dans la boîte qui peuvent être jouées ensemble ou séparément. La première “The Muse and The Princess” ajoute une deuxième phase d’enchères. On mise maintenant des florins pour avoir accès à des capacités spéciales provenant des cartes personnages. La deuxième expansion permet la construction coopérative de bâtiments. Les plateaux des joueurs sont adjacents à ceux des voisins et les bâtiments peuvent être construits sur 2 principautés en même temps avec les coûts partagés entre les joueurs concernés.
Ce que je pense de The Princes of Florence?
Je ne connaissais pas le jeu avant d’avoir eu ma copie devant moi, mais The Princes of Florence fut publié pour la première fois en 2000. Il y a eu plusieurs éditions depuis. J’ai eu la chance de tester ce jeu avec la version de 2023.
Le matériel et son look
Le jeu vient dans une boîte carrée de format standard, donc aucun souci de rangement particulier dans nos étagères. Il y a quand même beaucoup de matériel (surtout des tuiles pour les bâtiments et les paysages). Chaque joueur a 2 plateaux : un pour la principauté et le deuxième pour les autres acquisitions durant la partie. Le matériel est de bonne qualité. Peut-être un petit hic à noter : les cartes peuvent rester “collées” (ou adhérées) ensemble lorsqu’on veut en piger, c’est juste pour dire… Les tuiles et plateaux sont en cartons épais et les pions sont en bois.
Quant à l’aspect visuel du jeu, on peut voir une belle mise à jour comparée aux anciennes versions. Les bâtiments se distinguent plus facilement les uns des autres et le plateau central est “propre” et épuré si je peux dire ainsi. Les illustrations en général sont plus belles avec un bon choix de couleurs. Il y a peut-être un peu la technique de coloration que j’aime un peu moins, mais c’est un goût personnel. Il y a la carte de la Muse que je trouve particulièrement jolie.
Est-ce facile à comprendre?
Le livret de règles contient 20 pages, mais les règles de base se tiennent en 8 pages. Le tout est bien expliqué avec quelques exemples visuels. Ensuite, on a 5 pages pour le mode à un joueur, 4 pages pour les 2 expansions et le reste des pages servent à résumer les différentes cartes du jeu ainsi qu’un court résumé des règles à l’endos. Pour un “gros” jeu (en volume et en quantité de matériel), The Princes of Florence est un jeu qui est tout de même accessible à un large public. Il y a peut-être l’action de compléter un travail qui peut demander d’être réexpliquée, mais le reste est assez simple à comprendre.
La jouabilité de The Princes of Florence
La phase d’enchères est le moment où les interactions entre joueurs sont les plus élevées. Évidemment, lorsqu’un item convoité est mis en enchère, plusieurs joueurs voudront miser de l’argent pour l’obtenir. Les paysages permettent de satisfaire des artisans et plusieurs copies du même paysage rapporte des points. Ensuite, on a les constructeurs qui permettent de réduire les coûts de construction de bâtiments considérablement et de réduire les restrictions de placement dans la principauté. Les bouffons, quant à eux, valorisent les travaux de tous les artisans. Plus on a de bouffons, plus tous les travaux suivants auront de la valeur. Puis, il y a les cartes prestiges qui permettent d’obtenir des points supplémentaires en fin de partie. Finalement, les cartes de recrutement qui permettent d’aller chercher un artisan d’un adversaire pour le faire travailler à notre tour.
Tous ces éléments ont leurs avantages et il peut être difficile de faire des choix dans ce que l’on veut et à quel prix. On peut même décider de perdre des points pour miser plus d’argent. C’est une phase qui porte beaucoup à réflexion et où on peut couper l’herbe sous le pied de nos adversaires. Plus on est de joueurs, plus les enchères sont intéressantes. À deux joueurs, c’est beaucoup moins enlevant, surtout si les 2 joueurs veulent quelque chose de différent.
La phase d’action se déroule plutôt de manière individuelle. Chaque joueur fait ses 2 actions et ensuite on passe au prochain. Le joueur peut alors dépenser son argent pour construire des bâtiments, introduire une liberté ou aller chercher une carte profession ou bonus. L’autre possibilité est de compléter un travail. C’est l’action majeure qui nous fait rapporter des points. Chaque artisan a ses préférences de bâtiment, paysage et liberté différent. À 2 joueurs, on ne se pile pas trop sur les pieds, mais à plusieurs joueurs, ça peut survenir à l’occasion, d’où l’utilité des cartes de recrutement de la phase d’enchères.
Dernières pensées…
The Princes of Florence a somme toute une bonne rejouabilité. Cela va dépendre des artisans que l’on va piger. Après quelques parties, je conseille fortement d’ajouter les expansions incluses dans la boîte. Elles apportent un peu plus de complexité au jeu et de nouvelles possibilités à exploiter.
Je crois bien que c’est un jeu qui peut faire sa place pour des joueurs souhaitant commencer une collection de jeu. The Princes of Florence n’est pas révolutionnaire dans ses mécaniques de jeu, mais sa relative simplicité et présence sur la table peut être un bon point de départ pour se lancer dans le hobby si on veut essayer autre chose que des petits jeux de 30 minutes ou des jeux d’ambiance/de party.
Bref, si vous aimez les jeux d’enchères, facile à prendre en main sur la thématique de la Renaissance, alors The Princes of Florence est pour vous!
On aime The Princes of Florence pour:
– Le look de la boîte et les illustrations qui améliore l’aspect visuel des anciennes versions;
– Les règles du jeu complètes et et bien expliquées;
– Le matériel de bonne qualité;
– La bonne rejouabilité;
– L’ambiance compétitive;
– Un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– L’interaction entre joueurs durant la phase d’enchères;
– La thématique de la Renaissance qui colle bien au jeu;
– Les mécaniques simples et fonctionnelles;
– Un jeu fluide, il se joue bien.
On aime moins The Princes of Florence pour:
– Le manque de compétitivité à 2 joueurs;
– Le faible nombre de cartes professions.
Il est à noter que:
– Si vous n’aimez pas être embêté par les autres joueurs, alors il vaut mieux éviter ce jeu.
Merci à notre partenaire WizKids de nous avoir offert
une copie du jeu The Princes of Florence pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Ettin.