Deux équipes de médiums décident de s’affronter afin de montrer qui sont les meilleurs. Quelle équipe saura trouver l’objet secret avec l’aide des esprits dans Phantom Ink?
Phantom Ink
Auteurs: Mary Flanagan et Max Seidman;
Illustrateur: Spring Yu;
Éditeur: Resonym;
Distributeur: Randolph;
Nombre de joueurs: 4 à 8 joueurs;
Durée: 10 minutes;
À partir de: 10 ans et +;
Thématique : L’occultisme;
Mécaniques : Jeu de mots et de déduction.
C’est quoi le but?
Le but de Phantom Ink est d’être la première équipe à découvrir l’objet secret choisi par les esprits.
Comment on joue?
Dans une partie de Phantom Ink, un objet secret est choisi par les esprits. Les deux équipes vont s’affronter pour être la première à le deviner. Les 2 équipes vont jouer à tour de rôle. Au tour d’une équipe, il y a deux choix qui s’imposent : poser une question ou deviner.
Si l’équipe veut poser une question, un joueur choisit parmi les 7 cartes en sa possession 2 cartes questions qu’il va donner à l’esprit de son équipe. L’esprit choisit l’une des deux cartes et défausse la seconde. Pour répondre à la question sur la carte choisie, l’esprit va écrire sa réponse sur le bloc d’écriture une lettre à la fois. Le joueur qui a donné la carte peut décider d’interrompre l’esprit en disant “Silencio!” s’il croit avoir deviné la réponse qui est en train d’être écrite. Le but de cette manoeuvre est d’empêcher l’équipe adverse de savoir la réponse à la question (qui leur est totalement inconnue).
Si l’équipe décide de deviner l’objet secret, un joueur de l’équipe va écrire sur le bloc d’écriture ce qu’il croit être la bonne réponse une lettre à la fois. L’esprit va interrompre le joueur dès que celui-ci écrit une lettre erronée. L’équipe termine alors son tour.
Quelques fois durant la partie, les équipes auront l’occasion de demander aux esprits d’ajouter une lettre à l’une des réponses qui a été interrompue en cours d’écriture. Cela peut s’appliquer autant aux réponses de l’équipe que l’équipe adverse.
OK, et Phantom Ink se termine quand?
La partie peut se terminer de deux façons. La première est qu’une équipe découvre l’objet secret. Elle est alors déclarée victorieuse. Autrement, si au bout de 8 manches, aucune équipe n’a trouvé l’objet secret, les deux équipes sont déclarées perdantes.
Ce que je pense de Phantom Ink?
C’est un jeu qui a rapidement trouvé sa place dans ma ludothèque. Pour ceux ayant déjà joué à des jeux comme Codenames, vous y verrez des similarités.
Le look et le matériel du jeu
Premièrement, le design de la boîte nous plonge déjà dans la thématique de l’occultisme avec la couleur sombre et des petites fioritures un peu partout. Le même style artistique se retrouve aussi au dos des cartes questions et objets ainsi que le bloc d’écriture. Malgré la simplicité de cet art, il demeure qu’il aide à mettre en ambiance la thématique de l’occultisme, des esprits et des médiums autour de la table.
Pour le matériel de Phantom Ink, il n’y en a pas beaucoup. Un total de 150 cartes avec un beau design et de bonne qualité, 2 petits crayons pour écrire et un gros bloc d’écriture. Celui-ci est assez bien pensé. En premier lieu, vu que Phantom Ink repose sur l’écriture et la lecture de ce qui est écrit, les espaces pour écrire doivent être gros pour qu’on écrive d’une grosseur lisible pour tout le monde. Et puisque le bloc doit être gros (et avoir de la place pour deux équipes), il est “coupé” en deux au centre, mais le carton qui retient les feuilles est unique et se plie, ce qui permet d’avoir une boîte plus petite.
Est-ce un jeu accessible à tous?
Les règles du jeu se tiennent sur à peine quelques pages et s’expliquent rapidement. Le jeu est très simple en soi, tout repose sur la déduction. J’ai la certitude que Phantom Ink peut convenir à des jeunes joueurs malgré la recommandation de 10 ans et plus. En jouant avec des adultes, tout le monde peut avoir du plaisir.
Les cartes questions sont là pour “guider” les joueurs. Elles varient beaucoup dans leurs sujets qu’on pourrait penser pour questionner les esprits. Mais puisque ces cartes sont pigées au hasard durant la partie, cela restreint parfois le questionnement des joueurs. Après quelques réponses obtenues, on aimerait peut-être pouvoir poser une telle question, mais si elle n’est pas dans nos cartes, on ne peut pas la poser. Au moins durant la partie, il y a possibilité aux équipes de défausser toutes leurs cartes pour en avoir de nouvelles.
Ça se joue bien?
Le fait que nous puissions arrêter l’esprit d’écrire une réponse complète est une touche originale pour ce jeu. Car sans savoir la question qui a été posée, il est difficile de deviner ce que l’autre équipe a obtenu comme indice pour le mot que tout le monde essaye de deviner. On essaye alors d’assumer ces réponses incomplètes pour trouver l’objet secret le plus rapidement possible.
Phantom Ink, étant un jeu d’équipe, repose sur la communication entre les joueurs. Tout le monde est mis à contribution pour tenter de deviner. La limite de 8 joueurs suggérée sur la boîte, à mon avis, n’est pas une mauvaise indication. À un moment donné, quand il y a trop de joueurs dans une équipe, la participation de certains membres serait assez minime, ne serait-ce qu’être spectateur.
Et j’ajouterais que d’avoir un esprit par équipe pour faire deviner le mot secret n’est pas totalement utile. Il pourrait y avoir qu’un seul qui pourrait répondre aux questions des deux équipes sans favoritisme. Bien qu’il ne serait considéré ni gagnant ni perdant à la fin de la partie, il aurait un rôle plus important.
Pour conclure
Comme dit précédemment, Phantom Ink est dans la même veine de jeux que Codenames. Si vous appréciez ce dernier, il y a de bonnes chances que Phantom Ink vous plaise également. Deux équipes qui s’affrontent pour deviner des mots alors qu’un guide leur donne des indices sans pouvoir vraiment expliquer ce qu’il communique.
Bref, si vous aimez les jeux compétitifs de déduction de mots par équipes, en duel, alors Phantom Ink est pour vous!
On aime Phantom Ink pour:
– Le look de la boîte et les illustrations simplistes mais d’une joliesse mystérieuse;
– Les règles du jeu bien expliquées et simples à comprendre;
– Le matériel de bonne qualité;
– La rejouabilité élevée avec les 300 mots à deviner;
– L’ambiance calme, mais compétitive;
– Un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– L’interaction et la discussion entre les joueurs;
– La thématique de l’occultisme assez simplement intégrée;
– La mécanique de qui se maîtrise facilement;
– Un jeu fluide, il se joue bien.
On aime moins Phantom Ink pour:
– La petite touche de hasard peut parfois nous limiter dans les questions qu’on aimerait poser.
Merci à notre partenaire Randolph de nous avoir offert
une copie du jeu Phantom Ink pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Fish & Cheat.