Nicodemus Gideon, bricoleur à la manufacture des rêves, prend sa retraite ! Pendant 352 ans, il a réparé les fascinantes machines du bric-à-brac, indispensables à la production de ressources et de charbonium. Les assistants intéressés par son poste devront s’affronter dans un duel de bricolage aux règles strictes. La sélection sera draconienne !
Avec Nicodemus, vous retrouverez l’univers magique d’Imaginarium dans un jeu indépendant, très simple à 2 joueurs, on vous invite à lire notre entrevue avec Florian Siriex sur son jeu ICI.
Nicodemus
Auteur: Bruno Cathala et Florian Sirieix;
Illustrateur: Felideus Bubastis;
Éditeur: Bombyx;
Distributeur: Îlo307;
Nombre de joueurs: 2 joueurs;
Durée: 45 minutes;
À partir de: 14+;
Thématiques : Rêves, Steampunk, univers d’Imaginarium;
Mécaniques : Jeu de gestion de main, de point d’action, de contrat, de construction, de gestion de ressources et de confrontation.
C’est quoi le but?
Dans Nicodemus, le but du jeu d’être le premier bricoleur à obtenir 20 points ou plus en
réparant des machines, en récoltant des ressources et en validant des projets.
Comment on joue?
La mise en place se fait très rapidement. On installe d’abord le plateau bric-à-brac au centre de la table. Chaque joueur choisit un pion assistant et place son compteur de points sur la piste de score. On mélange les tuiles projets et on en révèle une pour chaque porte au-dessus du plateau. Ensuite, nous mélangeons les cartes machines, on en dévoile une sur le 1er emplacement du plateau puis on en distribue 5 à chaque joueur. Finalement, il suffit de former une réserve de ressources puis on en distribue une partie à chacun selon l’ordre de jeu.
Le déroulement d’une partie de Nicodemus est lui aussi bien simple. Deux choix s’offrent à nous à chaque tour. Jouer une machine de notre main ou réparer une machine du bric-à-brac.
Pour jouer une machine de sa main, on l’ajoute d’abord sur le plateau à la suite des cartes déjà présente. Par la suite, il y a 3 choix possibles. Gagner autant de charboniums que le nombre de points de victoire de la machine, produire une ressource selon la zone de production ou encore appliquer l’effet de la carte.
Lorsqu’un joueur doit prendre des ressources dans la réserve et qu’il n’y en a plus, il les prend alors directement dans la réserve de son adversaire.
Si la première ligne du bric-à-brac est complète, on place alors les cartes suivantes sur la 2e ligne. Si à la fin d’un tour les 10 emplacements sont occupés, les 5 cartes du haut sont défaussées et on remonte les cartes du bas.
Le 2e choix qui s’offre à nous lors de notre tour est de réparer une machine du bric-à-brac. Il suffit de dépenser les ressources nécessaires à sa réparation. La dernière carte posée sur le plateau ne coûte rien de plus, par contre, si nous voulons réparer une autre machine, nous devrons alors déposer un charbonium sur chaque carte posée après celle-ci. Le joueur place alors cette carte (ainsi que le charboniums qu’il y avait dessus si c’est le cas) dans son atelier et marque ses points de victoires. Les cartes restantes sur le plateau sont alors déplacées vers la gauche.
À la fin de son tour, si le joueur remplis les conditions d’une tuile projet, il prend alors celle-ci et ajoute les points à son score. Le joueur valide aussi le nombre de machines dans son atelier. S’il possède 4 cartes, il ne garde que la dernière et les 3 autres sont défaussées. Puis finalement, il complète sa main à 5 cartes.
OK, et le jeu se termine quand?
Dans Nicodemus, la fin de la partie est déclenchée quand un joueur atteint ou dépasse 20 points de victoire OU quand il ne reste pas assez de cartes dans la pioche pour qu’un joueur complète sa main. Les joueurs terminent alors le tour en cours puis le joueur ayant le score le plus élevé remporte la partie.
Ce que j’en pense?
J’ai adorée mon expérience avec Nicodemus. Dès la fin de ma première partie, j’avais envie d’en jouer une autre puis encore une autre.
Si on commence par la boîte de jeu en elle-même, elle est tout simplement magnifique. Une allure steampunk que j’adore, et elle rappelle facilement l’univers d’Imaginarium. L’intérieur de la boîte est quand à elle, vraiment bien pensée. De petits compartiments qui rendent le rangement facile et efficace. Un beau porte-cartes avec les images de chaque joueur de chacun des côtés complète le look de ce rangement.
Le matériel est vraiment de bonne qualité. Le plateau est très épais et les cubes de ressources sont solides, quoi que le bois et le cuivre puissent parfois être difficiles à différencier. Les cartes sont elles aussi d’une bonne épaisseur et d’une bonne grandeur.
Le livret de règles de Nicodemus n’est pas trop volumineux. Il se lit facilement avec ses nombreuses illustrations et ses exemples. Tout est bien fluide et compréhensif. C’est bien aéré et simple d’y retrouver des réponses à nos questions en cours de partie. On retrouve aux dernières pages du livret les effets de chaque carte et des tuiles projets. Par contre, celles-ci sont tout de même nombreuses et demande qu’on garde le livret de règles à portée de mains durant les premières parties. La compréhension de l’iconographie des cartes et des tuiles est parfois moins intuitive.
La mise en place est quant à elle bien simple. Il suffit de déplier le plateau, de piger quelques tuiles, de distribuer les cartes et les ressources puis on peut débuter !
La boîte de jeu nous indique 45 minutes pour une partie, mais une fois qu’on a bien assimilé l’effet des cartes, les parties s’accélèrent. Ce qui fait de Nicodemus le parfait jeu de fin de soirée ou encore le jeu dont on voudra enchainer partie après partie.
Ce jeu suggère aussi 14 ans, ce qui me semble un peu dommage. Un enfant un peu plus jeune peut selon moi très bien s’en sortir. Mais en même temps, je peux comprendre que pour savourer la totalité de ce que cette petite boîte a à offrir, c’est-à-dire de pouvoir développer un peu plus les stratégies, 14 ans est en effet bien indiqué.
Les mécaniques de jeu utilisées dans Nicodemus sont simples et se complètent bien. Un peu de gestion de ressources, une course pour attraper les tuiles projet avant l’adversaire et un peu de gestion de main pour placer chacune de nos cartes au bon moment font de ce petit jeu un incontournable selon moi pour un jeu à deux joueurs.
Bref, si vous aimez les jeux de ressources où vous pourrez enchaîner les parties et embêter votre adversaire alors Nicodemus est pour vous!
On aime :
– Le look de la boîte et les illustrations rappelant l’univers d’Imaginarium;
– Les règles du jeu simples, aérées, colorées et remplies de belles images;
– Le matériel robuste et le rangement bien adapté;
– La re jouabilité excellente, vous aurez vite envie de prendre votre revanche;
– L’ambiance tendue et stressante (devoir contrer les plans de votre adversaire tout en préparant vos prochains coups);
– Un jeu accessible à partir de 14 ans selon la boîte, mais je dirais plutôt 10 ou 12 ans si ces jeunes joueurs en ont déjà vu d’autres;
– L’interaction au cœur du jeu puisque votre adversaire fera tout pour vous mettre des bâtons dans les roues;
– La thématique de l’univers d’Imaginarium très bien respectée;
– La mécanique simple et facile à prendre en main;
– Le jeu est fluide, il se joue bien une fois qu’on a assimilé l’iconographie.
On aime moins :
– Les teintes très similaires entre les ressources de bois et de cuivre qui les rendent difficiles à différencier;
– Le fait de devoir avoir à portée de main le livret de règles pour s’y référer et comprendre chacune de nos cartes;
– Le hasard qui s’invite dans vos parties et qui peut nuire à votre confrontation et l’avantage d’être premier joueur lorsque vous aurez tous compris le jeu.
Il est à noter que si :
– Vous n’aimez pas être embêté par les autres joueurs, alors il vaut mieux éviter ce jeu.
8.5/10
Merci à notre partenaire Îlo307 de nous avoir offert
une copie du jeu pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Codex Naturalis