300 : la Terre et l’Eau a pour thème la guerre entre la Perce et la Grèce qui dura 50 ans, de la révolte de l’Ionie en 499 av. J.-C. à la Paix de Callias vers 449 av. J.-C. Un joueur dirige l’armée grecque autour d’Athènes et de Sparte, et l’autre l’armée perse. En réalité, durant ces cinquante années, la Perse lança 3 expéditions en Grèce. Dans le jeu, elle pourra en lancer jusqu’à 5.
300 : La Terre et l’Eau
Auteur: Yasushi Nakaguro;
Illustrateurs: Nicolas Roblin, Antonio Stappaerts;
Éditeur: Nuts!;
Distributeur: Randolph;
Nombre de joueurs: 2 joueurs;
Durée: 30 minutes;
À partir de: 14+;
Thématique : Guerre entre les perses et les grecs;
Mécanique : Jeu de contrôle de territoires, combats (lancer de dés), stratégie.
C’est quoi le but?
Les Perses peuvent lancer jusqu’à 5 expéditions au cours d’une partie. Lors de chaque expédition, les joueurs pourront recruter des troupes et jouer des cartes pour attaquer son adversaire et ainsi contrôler des cités. La partie se termine par victoire automatique (lorsque les 2 cités majeures sont contrôlées par l’adversaire) ou quand 5 expéditions ont été complétées. Alors le joueur ayant le score le plus élevé remporte la partie.
Comment on joue à 300 : la Terre et l’Eau?
Chaque expédition se compose des phases suivantes (dans l’ordre) :
1- Phase de préparation
2- Phase d’opérations
3- Phase de ravitaillement
4- Phase de score
1- Phase de préparation
Les 2 joueurs s’arment pour l’expédition. Ils payent en Talents (l’unité monétaire du jeu) pour acquérir des cartes, lever des armées et des flottes et, pour le joueur perse, construire un pont flottant.
2- Phase d’opération
Le joueur perse et le joueur grec jouent alternativement une carte. S’ils souhaitent ne pas jouer de carte, ou s’il ne leur en reste plus, ils peuvent passer. Si les 2 joueurs passent successivement, la phase se termine aussitôt. Si un joueur passe, il peut à nouveau jouer une carte à son prochain tour si son adversaire n’a pas passé. Le joueur applique l’effet de sa carte ou peut choisir de l’ignorer pour effectuer un déplacement (d’armées ou de flottes).
Pour les combats, il existe 2 types de batailles : les batailles terrestres entre les armées et les batailles navales entre les flottes. Les armées et le flottes ne s’affrontent jamais. Une bataille a lieu lorsqu’une unité entre dans une cité ou un port occupée par une unité adverse du même type. Chaque joueur lance alors autant de dés (max de 3) qu’il a d’armées engagées dans la bataille terrestre ou de flottes engagées dans une bataille navale. Le joueur ayant obtenu le résultat le plus élevé remporte le combat et le perdant retire une unité correspondante. Si les résultats sont égaux, chaque joueur élimine une unité. Par la suite, l’attaquant puis le défenseur peuvent décider de faire retraite dans une cité adjacente.
3- Phase de ravitaillement
Les Perses puis les Grecs vérifient à tour de rôle le ravitaillement de leur armées (les flottes n’ont pas besoin de ravitaillement). Toute armée non ravitaillée est retirée de la carte.
4- Phases de score
Les 2 joueurs comptent le nombre de cités qu’ils contrôlent ou occupent avec une armée. La présence d’une flotte dans un port n’entraîne pas le contrôle de cette cité. Contrôler une cité majeure rapporte 2 points et les autres 1 point. Comparez les points et avancez le marqueur sur la piste de score du nombre de cases égal à la différence. La valeur maximale de la piste est de 6 et ne peut pas aller au-delà. Un score de 6 points n’assure pas la victoire, par contre, le contrôle des 2 cités majeures adverses lors de cette phase donne la victoire.
OK, et le jeu se termine quand?
La partie se termine par victoire automatique (2 cités majeures adverses contrôlées) ou quand 5 expéditions ont été complétées. Le joueur ayant l’avantage au score remporte la partie! Un score de 0 indique que les armées se sont neutralisées et la partie se termine en égalité.
Ce que je pense de 300 : La Terre et l’Eau?
L’illustration sur la boîte de jeu est jolie et représente bien la thématique d’affrontement entre les Perses et les Grecs. Elle est assez petite et se transporte très bien. J’ai bien aimé les petits détails visuels qui se trouvent à l’intérieur de la boîte et le fait qu’elle se ferme avec un repli aimanté.
Le matériel du jeu est minimaliste en se composant de disques et cubes (en 2 couleurs), de quelques dés, un plateau de jeu et des cartes. Malgré le matériel réduit, ce qu’on retrouve dans le jeu est d’une bonne qualité. Je trouve le plateau de jeu visuellement très beau avec les personnages sur les côtés et la carte représentant les cités à contrôler. Tout est bien indiqué sur le plateau, un petit aide-mémoire y est pour la phase de préparation et les symboles sont clairs, simples et bien placés.
Les règles ne sont pas compliquées, mais ne sont pas super simples non plus, surtout pour quelqu’un qui n’est pas habitué avec ce type de jeu.
Il y a plusieurs petites règles à se souvenir, de plus, les 2 camps sont asymétriques. Elles ont quelques différences, par exemple, elles n’ont pas le même nombre de talent par phase, ni la même force en combat (les Perses ont plus de troupes, mais les Grecs sont plus efficaces au combat). Cependant si vous êtes habitué au jeux de ce genre, vous vous retrouverez à l’aise assez rapidement. En plus des différentes étapes de chaque phase, chaque carte offre des actions spéciales et différentes selon si c’est le joueur perse ou grec qui la joue. Vous pouvez décider de les lire avant de jouer ou découvrir les effets de celles-ci pendant votre première partie. Le texte sur les cartes est assez simple et clair, vous verrez si le moment est opportun pour les jouer ou si vous choisirez de l’ignorer pour effectuer un déplacement.
Avec peu de pièces à placer, la mise en place se fait en quelques instants. Le jeu peut sembler compliqué ou intimidant à la première vue, mais après 2 ou 3 phases, on réalise que les phases sont rapides, que le jeu est fluide et que le tout s’enchaînent bien.
Les parties de 300 : la Terre et l’Eau durent environ entre 30 et 45 minutes.
Toutefois, il y a une partie que j’ai fait qui s’est terminé assez rapidement car nous avons seulement joué 3 phases. Le joueur perse a pigé 2 fois la carte Mort soudaine du roi qui annule l’expédition en cour pour les 2 joueurs. Donc nous avons joué seulement 3 expéditions sur les 5 (environ 15 minutes). Pour ma part, je n’ai pas aimé l’effet de cette carte. Ça peut être intéressant pour le joueur qui a le plus de points pour lui permettre de gagner, mais j’ai l’impression que ça raccourcir un peu trop les parties. De plus, je ne pourrait pas vous dire si le jeu est bien équilibré, mais j’ai cru remarquer, dans les quelques parties que j’ai joué, que le joueur perse avait souvent l’avantage.
La thématique est bien présenté et ressentie dans le jeu. L’interaction entre les joueur est soutenue pendant les parties, en jouant majoritairement chacun son tour, les joueurs sont amenés à s’affronter créant une ambiance de compétition. Certaine cartes ont des effets permettant d’affecter les cartes (ex: faire perdre une carte à l’adversaire en pigeant une au hasard) ou de retirer des unités adverses qui se trouvent sur le plateau. Le hasard est présent dans le jeu principalement dans les combats avec les dés et avec les cartes que l’on pige qui ont divers effets. La mécanique est assez riche malgré le minimalisme du matériel et pour un jeu de ce style, sa simplicité est un point positif. Si vous aimez les jeux à 2 joueurs originaux, celui-ci ne fait pas exception.
Bref, si vous aimez les jeux de contrôle de territoire avec un côté historique et une mécanique asymétrique intéressante, alors 300 : La Terre et l’Eau est pour vous!
On aime 300 : la Terre et l’Eau pour:
– Le look de la petite boîte qui se transporte bien et la belle illustration sur celle-ci;
– Les règles du jeu sont bien expliquées et il y a une aide de jeu sur le plateau pour la phase de préparation;
– Le matériel est minimaliste, mais de bonne qualité. Le jeu est petit, mais a tout de même une belle présence sur la table;
– La rejouabilité est bonne, de plus les joueurs peuvent essayer de changer de camp pour essayer les différentes cartes;
– Une ambiance dynamique et tactique est présente (l’esprit de compétition d’un jeu à 2 joueurs);
– On ressent bien la tension durant toute la partie;
– L’interaction entre les joueurs est présente tout au long de la partie;
– La thématique est intéressante et bien représentée;
– La mécanique est simple, mais complexe à la fois;
– Une mise en place très rapide;
– L’intégration du Stop-ou-encore lors de la phase de préparation est intéressante dans ce wargame pour 2 joueurs;
– Le jeu est fluide, se joue bien (une partie dure environ 30 min).
On aime moins 300 : la Terre et l’Eau pour:
– Le jeu n’attirera pas tous les types de joueurs, soit en raison de sa thématique, en raison de sa mécanique ou par l’impression qu’il est un jeu compliqué;
– Les règles sont un peu longues à expliquer pour un jeu qui se met en place très rapidement et qui propose des parties de moins de 30 minutes;
– Il y a beaucoup de hasard (dés, pige de cartes, mais en même temps la guerre est quelque chose d’incertain);
– La carte Mort soudaine du roi (elle ajoute un côté stratégique, mais j’aurais préféré jouer vraiment les 5 expéditions).
Il est à noter que:
– Il y a à la fin du livret une explication historique pour chacune des cartes et ceci a pour but de nous plonger dans la thématique (c’est très formatif).
Merci à notre partenaire le Randolph de nous avoir offert
une copie du jeu 300 : la Terre et l’Eau pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Atlantes.