Jinja, avis et chronique de jeu

Les Jinja sont des sanctuaires shintoïstes dédiés à abriter les Kami, ou esprits divins. Le Japon est la patrie de milliers de Jinja, qui sont souvent opposés à la beauté naturelle. Bien que ces sanctuaires varient en taille en fonction de leur importance, ils ont des caractéristiques similaires. C’est votre travail consiste à construire des Jinja dans divers territoires à travers le Japon. Vous avez 5 saisons pour construire vos Jinja et gagner l’honneur pour le travail que vous aurez accompli.

Jinja
Auteur: Cory Goff, Kevin Crosby;
Illustrateur: Lamaro Smith, Justin Lynch;
Éditeur: WizKids;
Distributeur: WizKids;
Nombre de joueurs: 2 à 5 joueurs;
Durée: 60 minutes;
À partir de: 12+;
Thématique : Sanctuaires et territoires japonais;
Mécanique : Jeu de contrôle de territoires, placement d’ouvriers, collection.

C’est quoi le but?

Jinja est un jeu de placement d’ouvriers coloré sur la construction de sanctuaires à travers le Japon. Vous devez placer des ouvriers à des endroits clés à travers le Japon pour activer l’une des treize actions différentes ou construire dans l’un des sept territoires différents. Pour gagner le plus grand honneur, vous devez planifier votre stratégie, planifier votre construction et avoir un peu de chance. L’honneur se gagne principalement en construisant des sanctuaires et en complétant les cartes Omikuji.

Comment on joue?

Le jeu se déroule pendant 5 saisons. Chacune se compose en 3 phases:
1- Début d’une saison;
2- Placement d’ouvriers;
3- Fin d’une saison
.

Cartes Kitsune (1 par saison)

1- Début d’une saison

Au début de chaque saison, vous devez effectuer une mise en place:
– Pigez aléatoirement des jetons Structure du sac et en placer un sur chaque territoire.
– Révélez une nouvelle carte Kitsune. L’effet de la carte affecte tous les joueurs et est actif immédiatement ou pendant cette saison seulement.
3 à 5 joueurs seulement: Placez 2 pièces d’or sur l’activité ”Supplement Gold” s’il n’y a pas d’or présent, sinon ajoutez 1 pièce d’or.

Carte Construction (de sanctuaires)

2- Placement d’ouvriers

Chacun leur tour, les joueurs vont placer un ouvrier à la fois sur des activités ou territoires disponibles sur le plateau. L’effet de l’activité se résout immédiatement lors du placement de l’ouvrier. Lors du placement sur un territoire, vous devez choisir de prendre une ressource sur celui-ci ou de construire un sanctuaire d’une de vos cartes Construction. Pour construire un sanctuaire, vous devez avoir une carte Construction correspondant au territoire, dépenser les jetons Structure indiqué sur la carte Construction et avoir un espace disponible sur le territoire en question.

Lorsque vous placez un ouvrier, vous ne pouvez pas le mettre au même endroit qu’une activité ou territoire déjà occupé par un adversaire. Par contre, vous pouvez défausser un jeton Renard qui permet de le faire. Les jetons Renard restant à la fin de la partie valent 3 points d’honneur.

Cartes Omikuji (objectifs)

3- Fin d’une saison

Lorsque tous les joueurs n’ont plus d’ouvriers à placer, la saison se termine. Effectuez ces actions:

1- Retournez face cachée la carte Kitsune qui était utilisée pendant cette saison;
2- Retournez les ouvriers dans votre réserve;
3- Prenez le bonus Lanterne pour chaque territoire où vous contrôlez un Sanctuaire (bonus doublé si vous contrôlez 2 sanctuaires ou plus dans le territoire);
4- Dans l’ordre, les joueurs activent le bonus de Fin de saison des cartes Construction de leurs sanctuaires construits;
5- Passez le jeton Premier Joueur au joueur de gauche et commencez une nouvelle saison.

OK, et le jeu se termine quand?

Une fois la 5e saison complétée et les bonus distribués, des points d’honneur supplémentaires seront collectés de cette façon:

– 2 points d’honneur pour chaque ensemble de 5 ressources (or et jetons Structure);
– 3 points pour les jetons Renard inutilisés;
– Chaque valeur indiquée sur les cartes Construction des sanctuaires construits;
– Recevez les points sur vos cartes Omikuji complétées;
– Recevez 8 points si vous avez le plus de sanctuaires dans une région (il y a 3 régions).

Le joueur avec le plus d’honneur gagne la partie!

Ce que je pense de Jinja?

Jinja présente une boite de jeu simple et en couleur. Le nom est intrigant et le visuel de la boîte est invitant. Les illustrations, particulièrement celles des cartes Kitsune, sont magnifiques. Les composants sont de bonne qualité, avec des miniatures en plastique colorées représentant les sanctuaires, des Meeples pour représenter les ouvriers, des marqueurs de score sérigraphiés et un dé personnalisé. Le plateau de jeu représentant le Japon est parsemé de couleurs et tout y est bien représenté, comme par exemple, les endroits où placer ses ouvriers (activités et territoires) et un résumé du décompte des points en fin de partie.

Les règles sont simples pour ce type de jeu. Les placements d’ouvriers ou contrôles de territoires sont des mécaniques de jeux généralement plus laborieux que Jinja. Il n’y a pas trop d’options lors du placement de nos Meeples et les territoires se contrôlent avec la construction de sanctuaires, sans moyens de les perdre ou sans devoir se battre avec une armée pour les gagner. La mise en place se fait en 7 étapes et reste assez rapide surtout grâce au rangement en plastique dans la boite pour séparer les différents éléments du jeu et en faciliter le placement sur la surface de jeu.

Jinja est accessible à tout type de joueurs.

Les plus expérimentés trouveront possiblement le jeu trop léger ou le hasard trop présent. Il est vrai que pour un jeu avec des mécaniques qui devraient être plutôt stratégiques, le hasard dans Jinja prend peut-être trop de place et peut changer la partie à plusieurs niveaux. Le hasard est présent dans presque tout: les cartes Construction, les cartes Kitsune, les cartes Omikuji, les jetons Lanterne, piger dans le sac des jetons Structure et le dé à lancer à certaines activités. Personnellement, j’aurais préféré un côté un peu plus stratégique. Toutefois, le jeu a une bonne rejouabilité justement avec son côté aléatoire, mais aussi grâce aux 13 cartes Kitsune (5 par partie) et aux 34 cartes Omikiji qui varient les parties.


Les joueurs ont la possibilité de placer leurs ouvriers sur les emplacements des activités ou des territoires, mais la restriction d’avoir un seul travailleur par espace peut rendre les tours frustrants. Souvent les joueurs peuvent être bloqués et ne pas obtenir les structures spécifiques nécessaires à la construction d’un sanctuaire. Dans une partie de cinq rondes, cela peut devenir un revers majeur. Mais en même temps, c’est aussi le côté sévère des jeux de poses d’ouvriers qui les rendent aussi récréatifs. Les concepteurs ont tenté d’atténuer cela en permettant aux joueurs de gagner des points en dépensant de l’or, mais pour un jeu qui consiste à construire des sanctuaires, cela reste une option moins intéressante et contraire au thème général.

On ressent plus la pression des autres lorsqu’on y joue à 4 ou 5 joueurs.

Le plateau de jeu est une carte illustrée du Japon divisée en territoires avec un nombre limité de sites de temples. J’ai trouvé qu’à 2 ou 3 joueurs, c’est plus facile de construire ses sanctuaires dans les territoires désirés. Dans mes parties, il y avait un peu d’interaction entre les joueurs, mais sans plus, car on se concentre principalement sur ses actions, objectifs et constructions. Si on veux nuire à nos adversaires, les seuls moyens d’y arriver sont de les bloquer lors de la pose de nos ouvriers ou lorsqu’on construit nos sanctuaires.

L’ambiance est omniprésente et la thématique aurait pu être mieux amené, mais dans son ensemble, Jinja est un jeu fluide, plaisant et donne envie de le réessayer. ‎Les mécaniques sont des éléments importants d’un jeu, mais on dirait que Jinja est un jeu qui n’est pas tout à fait sûr de ce qu’il veut ‎être. Ce jeu se sent comme une conception d’une équipe qui ne partageait pas une vision commune sur ce qu’elle voulait produire… Malgré tout, Ceux qui ne sont pas familiers avec ces mécaniques se réjouiront car le jeu offre une prise de décision intéressante entre les actions possibles lors du placement des ouvriers et par sa simplicité…

Bref, si vous aimez les jeux colorés avec des mécaniques intéressantes et simplifiées, et avec une touche de hasard, alors Jinja est pour vous!

On aime Jinja pour:

– Le look de la boîte et les jolies illustrations;
– Les règles du jeu sont bien expliquée et simples;
– Tout le matériel est de bonne qualité;
– La rejouabilité est bonne;
– Un jeu accessible à tous (intergénérationnels) et s’apprend facilement;
– L’interaction moyenne entre les joueurs (parfait pour ceux qui n’aime pas trop se faire embêter par les autres joueurs);
– La thématique présente avec les illustrations et les figurines de sanctuaires;
– La mécaniques fonctionnent bien ensemble et sont simples pour ce genre de jeu;
Le jeu est fluide, il se joue bien.

On aime moins Jinja pour:

– Peu d’ambiance ressentie;
– Donne l’impression que les mécaniques utilisées manquent de finition
;
– Il y a beaucoup de hasard, donc moins de stratégie.

On aurait aimé:

– Un tour de plus à faire à 2 joueurs pour prolonger la partie?

Il est à noter que:

– Si vous êtes une personne allergique au hasard, alors vous pourriez ne pas aimer ce jeu;
Certains joueurs aguerris pourraient trouver ce jeu trop léger.

Merci à notre partenaire WizKids de nous avoir offert
une copie du jeu Jinja pour cette chronique.

Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de cet éditeur
en lisant notre chronique sur le jeu Coraline.

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