Nous sommes dans un univers post-apocalyptique. Deux clans s’affrontent pour obtenir le contrôle de ce qui est le plus important comme monnaie d’échange: l’eau. La lutte sera féroce. Qui réussira à détruire les camps ennemis avant que les siens le soient? C’est ce que nous permettra de découvrir une partie de Radlands!
Radlands
Auteur: Daniel Piechnick;
Illustrateur: Linda Cossette, Damien Mammoliti, Manny Trembley;
Éditeur: Lucky Ducks Games;
Distributeur: Randolph;
Nombre de joueurs: 2 joueurs;
Durée: 20-40 minutes;
À partir de: 14+;
Thématiques : Univers post-apocalyptique, combat, survie;
Mécaniques : Jeu de gestion de main, de gestion de points et de combos.
C’est quoi le but de Radlands?
Le but de Radlands est d’être le premier à réussir à détruire les trois camps de son adversaire.
Comment on joue à Radlands?
Pour bien commencer une partie de Radlands, il faut distribuer 6 cartes Camps à chaque joueurs. Chacun en conservera 3 et pourra piger le nombre de cartes indiqué sur les camps. Les joueurs recevront aussi une carte Château d’eau, une carte Guerrilleros et une carte Aide-mémoire. Le premier joueur recevra un jeton Eau et le second en recevra trois.
Après avoir placé les cartes selon la forme exigée, les hostilités peuvent commencer. Un tour de jeu se déroule toujours de la même manière. Dans un premier temps, on déplace les événements en les faisant avancer d’un espace et on active celui qui se retrouve à la l’emplacement 1.
Ensuite, le joueur pige une carte et il refait son stock d’eau de manière à avoir 3 jetons Eau (sauf au premier tour). Puis, il peut commencer à placer des personnages devant ses camps pour les défendre moyennant un coût en eau. Il peut aussi activer les pouvoirs de ceux déjà présents au début de leur tour ou en “gaspiller” pour obtenir un bonus immédiat.
Lorsqu’un joueur a terminé de dépenser ses jetons Eau, son tour est fini et c’est au tour de son adversaire de reprendre la même séquence.
C’est tout?
Radlands existe aussi dans une version super-deluxe. Cette dernière comprend des tapis de jeux en plus des cartes.
Le jeu de base a été produit en de nombreuses langues dont l’allemand, l’anglais, le coréen, l’espagnol, le polonais et j’en passe.
OK, et le jeu se termine quand?
Une partie de Radlands prend fin quand les trois camps d’un des adversaires sont détruits.
Ce que je pense de Radlands?
Radlands est un jeu à deux très bien réalisé et fort agréable. Dès le départ, la boite, à la fois sobre et invitante avec son punk aux couleurs fluorescentes, a capté mon attention. Quand j’ai compris que c’était un jeu pour deux joueurs, j’étais d’emblée emballée. J’aime les jeux à deux et je suis malheureusement assez critique par rapport à ces derniers. Il est difficile de faire partie de mon top 10 et je crois que Radlands saura s’y tailler une place.
Les illustrations de cet univers post-apocalyptique sont tout simplement captivantes. L’utilisation des couleurs fluo est vraiment thématique. On a envie de prendre le temps de bien regarder chaque image et de voir tous les détails qui y sont intégrés. Il y a comme une vague des années 80 qui se fait sentir avec les punks et le look des autres personnages.
Et le matériel de Radlands?
Le matériel présent dans la boite est de bonne qualité. On a affaire à des cartes d’une épaisseur fort raisonnable qui devraient survivre à de nombreuses parties. Pour leur part, les jetons Eau sont tout simplement surprenant par l’épaisseur du carton qui les compose. Wow! Je ne m’attendais pas à ça. Si un de ces jetons finit par briser, c’est que le bris aura vraiment été volontaire.
Je comprends bien qu’il y a une version super-deluxe qui répond à mon envie, mais j’aurais vraiment aimé jouer avec des tapis de jeu. Comme on doit placer des cartes sur la table devant soi et qu’on va avoir à les manipuler à de nombreuses reprises, j’aurais préféré avoir une belle surface avec des espaces préétablis pour me simplifier la vie. Cela dit, cela n’enlève absolument rien à l’intérêt du jeu.
Parlant de l’intérêt du jeu…
Il faut dire que Radlands est un parfait jeu pour ceux qui aiment les coups foireux et donner bien de la misère à leur adversaire. Les interactions sont constantes et on tente continuellement de survivre tout en essayant de faire le plus de dommage possible au clan ennemi. On sent donc une certaine tension pendant la partie, sans pour autant que l’ambiance soit désagréable. Il faut simplement être bien au fait qu’il ne faut pas trop s’attacher à ses cartes, car les personnages vont aller et venir sur notre table au rythme des attaques.
Il faut aussi savoir qu’il est très difficile de “rafistoler” des cartes. Personnellement, j’ai trouvé un peu frustrant qu’il soit si difficile de le faire. C’est d’ailleurs peut-être ma seule réelle critique négative concernant Radlands, car j’ai souvent vu de belles stratégies être mise à sac par cet inconvénient. Il faut croire que c’est en logique avec l’univers dans lequel on évolue dans Radlands! Si on a survécu à l’apocalypse, on doit être à court de moyens de se soigner…
Par ailleurs, la thématique est fort bien sentie pendant les parties. Les personnages, les événements et le vocabulaire qui unit le tout donnent bien le ton. On sent qu’il y a bel et bien une bataille claire qui se joue et que les clans ont besoin de se confronter. J’ai bien aimé que la monnaie soit de l’eau. Cela renforce le côté post-apocalyptique.
Et les règles?
De plus, on a affaire à un jeu dont les règles sont faciles à assimiler. La mise en place est rapide malgré le fait qu’il y ait des choix super importants à faire. Le choix des camps de base est vraiment crucial et leurs pouvoirs individuels sont déterminants dans le déroulement de la partie. Et comme il faut parfois faire des dommages à nos propres camps pour mieux attaquer ou pour mieux se défendre, il faut s’assurer que tous peuvent nous permettre de nous sortir du pétrin. Mais malgré l’intensité de ces choix, on parle d’une mise en place éclair! On place nos trois camps de base, nos guerilleros et notre château d’eau et on est prêts à partir à l’assaut de notre adversaire.
Et quel est le meilleur moment pour jouer à Radlands?
En toute sincérité, toutes les occasions sont bonnes pour jouer à Radlands. Les parties sont relativement courtes, entre 20 et 30 minutes selon mon expérience. Cela en fait un jeu qui se sort bien à tout moment, quand les mousses sont enfin tranquilles, en début de soirée, en fin de soirée, entre deux gros jeux, etc. Je ne le recommenderais toutefois pas comme jeu de sacoche malgré la petitesse de sa boite, car l’espace nécessaire pour jouer est relativement grand. J’ai une table assez large et nous avons utilisé pas mal sa largeur au maximum.
Et on joue avec qui?
Radlands est vraiment un jeu accessible à un grand public. Malgré que la boite suggère d’y jouer à partir de 14 ans, je figure très bien mon garçon de 12 ans tenter de me mettre une raclée. Il y a certes beaucoup de petits éléments à prendre en considération, mais les cartes contiennent toutes les informations nécessaires à leur compréhension. On y retrouve ce qu’on gagne à les gaspiller dans le coin gauche, leur nom et leur coût de pose sur le côté gauche, leur coût d’activation et leur pouvoir en bas ainsi que leur potentiel pouvoir lors de leur pose. J’imagine bien des joueurs de pas mal tous les niveaux prendre du plaisir avec Radlands. Pas besoin d’être un expert pour y trouver son bonheur!
Une des belles qualités de Radlands est sa rejouabilité. Avant d’avoir fait le tour de toutes les possibilités de camp et de bien connaitre toutes les cartes personnages, ça va prendre beaucoup de parties! Gardons en tête qu’il y a 36 cartes camps de fournies et que seules trois par joueur seront en jeu à chaque fois. Quelqu’un d’un peu rigide qui adore le hasard pourrait faire 6 parties consécutives avant de devoir rebrasser la pioche, ce n’est pas rien!
Et quoi d’autre pour terminer?
Je dois aussi mentionner que l’iconographie choisie pour déterminer chaque action est bien conçue et assez intuitive. Les quelques symboles proposés sont efficaces et très évocateurs. De plus, j’ai beaucoup aimé qu’il y ait un espace prévu pour la carte Aide-mémoire dans la mise en place individuelle. On sent que les créateurs ont prévu qu’elle devait faire partie intégrante du concept et que son utilisation serait vue de manière très positive.
En conclusion, je dirais que Radlands est un excellent jeu à deux, très efficace grâce à la simplicité du concept qui donne vraiment envie de prendre sa revanche après une défaite et qui est bien immersif. C’est pour moi une belle découverte de 2023!
Bref, si vous aimez les jeux de duel dans lesquels on s’attaque sans relâche, alors Radlands et ses couleurs néons sont pour vous!
On aime Radlands pour:
– Le look de la boîte avec ses couleurs fluorescentes et les illustrations à thématique punk;
– Les règles du jeu, simples, efficaces et accessibles;
– Le matériel d’une excellente qualité;
– La grande re jouabilité, particulièrement grâce aux cartes camps;
– L’ambiance compétitive, mais agréable lors des parties;
– Le fait que se soit jeu accessible à de nombreux types de joueurs;
– L’interaction constante entre les joueurs;
– La thématique bien sentie et très présente;
– La mécanique efficace et simple;
– Le fait que le jeu est fluide et qu’il se joue bien.
On aime moins Radlands pour:
– L’espace nécessaire pour jouer;
– La difficulté à “rafistoler” les cartes.
On aurait aimé:
– Un tapis de jeu.
Il est à noter que:
– Si vous n’aimez pas être embêté par les autres joueurs, alors il vaut mieux éviter ce jeu.
Merci à notre partenaire Randolph de nous avoir offert
une copie du Radlands pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Gosu X.