Préparez vos rames et rendez vous dans le marché flottant de Bangkok pour y échanger vos marchandises!
Bangkok
Auteurs: Éric Plotton et David Paput;
Illustrateur: Maud Chalmel;
Éditeur: Laboludic;
Distributeur: Pierre Belvédère;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 5-20 minutes;
À partir de: 9 ans+;
Thématiques: Marché flottant thaïlandais;
Mécaniques : Jeu de gestion de main, de construction de tableau et d’optimisation.
C’est quoi le but?
Chaque joueur aura un objectif personnel et devra compléter son propre marché flottant en amassant des cartes “barque” et “piment”.
Comment on joue?
En commençant par le premier joueur, chaque personne fera une action à son tour : améliorer sa main ou renouveler le port.
Pour améliorer sa main, le joueur doit prendre une carte de sa main et la poser à côté d’une colonne ou d’une ligne du port. Le nombre de cartes que le joueur peut prendre de la ligne ou colonne dépend du nombre de marchandises sur la carte qu’il vient de poser. Une marchandise = une carte. De plus, les cartes qui peuvent être prises doivent avoir au moins une marchandise en commun avec la carte déposée. Après avoir pris les cartes souhaitées, on complète le port en pigeant des cartes de la pioche “barque” ou “piment” selon le nombre de cartes “piment” restant.
Si le joueur a une main de plus de 3 cartes, il doit compléter son marché flottant avec les cartes excédentaires. La première carte sera déposée à côté de son ponton (cachant son objectif personnel au verso) et les autres cartes devront être placées adjacentes aux cartes déjà présentes dans le but de former un carré de 3 x 3. Si le joueur place une carte “piment”, il ne peut y avoir plus qu’une dans une même ligne de son marché.
L’autre action qu’un joueur peut faire est de renouveler le port. Si aucune des cartes présentes dans le port ne l’intéresse, il peut choisir de remplacer une ligne ou une colonne en plaçant les anciennes cartes sous les pioches “barque” ou “piment” et en pigeant le même nombre de cartes de ces pioches respectives.
OK, et le jeu se termine quand?
Le jeu se termine lorsqu’un joueur complète son marché avec 9 cartes. On totalise le nombre de points avec l’objectif personnel et les cartes “piment” qui donnent des points en fonction des cartes qui leurs sont adjacentes orthogonalement. Le joueur ayant le plus de points remporte la partie.
C’est tout?
Il y a un mode solo qui se joue pratiquement de la même façon, mais le joueur n’aura que 9 tours pour compléter son marché. Également, il y a une variante “expert” qui s’applique autant en mode solo que compétitif. Il limite aussi le nombre de cartes “piment” à une seule par colonne (pas seulement par ligne).
Ce que j’en pense?
Bangkok est un petit jeu facile à prendre en main. Il ne demande pas trop de réflexion et les parties seront relativement courtes.
Le design de la boîte de jeu est assez minimaliste. L’illustration sur le dessus est jolie, mais la boîte n’attirera pas les regards. Le format est très petit, ce qui en fait un excellent jeu portatif. Le boîte contient 60 cartes avec quelques jetons, le livre des règles et une aide de jeu.
Le thématique et le matériel de Bangkok
La thématique de Bangkok est le marché flottant thaïlandais. Cela est bien représenté dans le jeu avec les barques et les 4 différents produits : pois bleus, poissons, courgettes thaï et les fruits de la passion. Mettre des cartes au port pour aller en rechercher d’autres simule les échanges/le troc, ce qui fonctionne bien avec la thématique.
Les illustrations des cartes sont jolies et on distingue très bien les 4 produits différents selon leurs couleurs. J’aime bien le vert-turquoise pour l’eau, ça donne vraiment l’impression qu’on est à une rivière tropicale. Un plateau ou des tuiles représentant un vrai marché aurait pu mettre plus de beauté et de contexte visuel.
La qualité du matériel réside en la qualité des cartes, car c’est à peu près seulement ce matériel qui sera manipulé. Elles me semblent de bonne qualité avec un fini lustré.
Le fonctionnement de Bangkok
Les règles de Bangkok sont assez simples à comprendre et il n’est pas difficile à prendre en main. Les règles sont bien expliquées dans le livret et l’aide de jeu concernant les cartes “piment” résume très bien comment les utiliser et les valoriser. La simplicité de ce jeu le rend accessible à tout le monde.
Les mécaniques de jeu sont simples et fluides. Le jeu peut se jouer rapidement. Notre objectif personnel nous aide à nous concentrer sur un produit en particulier pour aller chercher des points et les cartes piments, si on est un peu chanceux, peuvent bien être complémentaire à notre objectif. Par contre, je ne vois pas l’utilité de garder secret notre objectif puisqu’il y en a seulement que 4 dans le jeu (un pour chaque produit) et qu’on peut deviner rapidement l’objectif des autres joueurs en fonction des cartes qu’ils priorisent dans leur marché.
Les échanges avec le port se font bien, mais ce que j’aime un peu moins est le fait qu’on est limité à aller chercher une seule carte dans le port si la carte qu’on défausse contient un seul produit. Alors dans ce cas-là, on va souvent chercher une carte à 2 ou 3 produits même si elle ne nous intéresse pas tant que ça, juste pour pouvoir aller chercher plus de cartes plus tard. Si la carte que nous prenons était la seule intéressante pour un autre joueur, ce dernier devra attendre quelques tours avant de pouvoir en avoir une intéressante.
L’ambiance?
L’ambiance de jeu est assez calme. Les interactions entre joueurs se résument à qui va prendre la carte intéressante en premier dans le port. Le niveau d’excitation ne sera pas très élevé, mais peut être un bon “filler” à jouer entre 2 parties de plus gros jeux ou un petit moment avant un repas ou autre activité.
Et le mode solo?
Pour avoir essayer le mode solo de Bangkok, j’ai été un peu déçu. Les mécaniques de jeu demeurent les mêmes, mais je trouve qu’il manque de défi (ex : jouer contre un joueur fictif) et le fait d’être limité à 9 tours de jeu rend souvent le résultat de notre marché décevant par rapport à une partie à plusieurs joueurs. Surtout que puisqu’on est le seul joueur, on est le seul à faire le roulement de cartes (renouveler le port entre autre) et prendre 2-3 tours sur 9 pour tenter d’avoir des cartes intéressantes, c’est très limitant.
Personnellement, j’opterais pour une fin de partie après un plus grand nombre de tours (peut-être entre 12 et 15). En solo, je vais peut-être faire 10 points dans ma partie alors qu’à plusieurs joueurs, on peut facilement faire 25 points. L’effort d’avoir fait un mode solo est tout de même apprécié. Donc, en modifiant quelques règles de façon “maison”, il y a moyen de rendre le mode solo plus intéressant.
Bref, si vous aimez les petits jeux rapides de gestion de main et de construction de tableau à saveur exotique, alors Bangkok est fait pour vous!
On aime :
– Les belles illustrations de barques sur l’eau vert-turquoise;
– Les règles du jeu qui sont simples à comprendre et bien expliquées;
– Le matériel simple et de bonne qualité;
– La bonne re jouabilité;
– Le format de la boite et le fait qu’il soit portatif;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu accessible à tous (intergénérationnels);
– L’interaction entre les joueurs pour se voler des cartes;
– La thématique du marché flottant thaïlandais;
– La mécanique facile à prendre en main;
– Le fait qu’il s’agit d’un jeu fluide qui se joue bien.
On aime moins :
– Le manque de visuel nous donnant une vrai impression de “marché” ;
– La limitation de l’utilisation des cartes à une marchandise;
– Le manque d’excitation durant certaines parties;
– Le temps qu’un joueur peut attendre avant d’avoir une carte intéressante à prendre au port;
– Le mode solo peu travaillé et peu satisfaisant.
On aurait aimé:
– Des cartes avec des effets spéciaux favorisant davantage l’interaction entre joueurs;
Merci à notre partenaire Îlo307 de nous avoir offert une copie du jeu pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur en lisant notre chronique sur le jeu Kung Fu Panda : Le jeu de société.