Vous cherchez un jeu spécialement conçu pour une soirée en duo? La domination d’un territoire est un objectif qui vous interpelle? Ne cherchez plus, Great Plains est une excellente solution pour vous divertir… et activer votre sens de la compétition!
Great Plains
Auteur: Trevor Benjamin et Brett J. Gilbert;
Illustrateur: Atelier198;
Éditeur: Fun Forge;
Distributeur: ÎLO;
Nombre de joueurs: 2 joueurs;
Durée: 20 minutes;
À partir de: 10+;
Thématiques : Clans et cavernes;
Mécanique : Placement et majorité.
C’est quoi le but?
Dans Great Plains, le but est d’incarner un clan qui tente d’élargir son territoire le plus possible et par le fait même, d’accumuler le plus de points en ayant pris possession d’un maximum de tuiles de prairies.
Comment on joue?
Pendant une mise en place rapide, les tuiles formant le plateau central sont placées au hasard selon une structure prédéfinie et les tuiles « Caverne » sont posées en alternance. Après cela, les joueurs commencent à prendre possession des cases « Plaines ».
À tour de rôle, les joueurs placeront un jeton « Tribu » soit sur une tuile adjacente à une occupée par une de leur tuile « Caverne », soit adjacente à un de leur jeton « Tribu » déjà sur le plateau. Il est impossible de se placer sur une tuile « Montagne ».
Si la tuile choisie comporte un symbole « Cheval », « Ours » ou « Aigle », le joueur peut prendre une tuile animal correspondante. Chacune de ces tuiles a un pouvoir particulier qui pourra être appliqué lors d’un tour subséquent.
– Le cheval permet d’explorer les plaines plus rapidement en plaçant un jeton “Tribu” à deux cases d’une caverne ou d’un autre jeton sur une tuile « Plaine ».
– L’aigle permet d’explorer par-delà les montages et de placer un jeton à deux cases d’une caverne ou d’un autre jeton sur une tuile « Plaine » en passant obligatoirement par une montagne.
– L’ours permet d’explorer le territoire ennemi et de placer un jeton « tribu » sur une tuile occupée par l’adversaire en le poussant en ligne droite vers une tuile vide ou le rebord du plateau.
Ok, et le jeu se termine quand?
Une partie de Great Plains se termine lorsque les joueurs auront placé la totalité de leurs jetons « Tribu » sur le plateau en essayant d’être stratégique et d’embêter leur adversaire tout en tentant de prendre possession d’un maximum de prairies (c’est-à-dire les tuiles jaunes).
Le calcul des points se fera d’ailleurs en fonction du nombre de prairies sur lesquelles chaque joueur est majoritaire.
Ce que je pense de Great Plains?
La première impression que j’ai eue par rapport à Great Plains a été très positive. Le look de la boite est vraiment invitant. Comme il est évident que c’est un jeu pour deux, les illustrations donnent un avant-goût du côté compétitif qui oppose les deux clans, les renards et les serpents.
Le livret de règles est bien conçu et suffisamment imagé pour qu’il soit facile de s’y référer. Comme il ne contient que quatre pages, c’est un plus! Le seul bémol vient d’une petite confusion possible entre plaines et prairies. Il faut comprendre que les tuiles plaines forment des prairies. J’avoue que lors de la première partie, cette nuance ne nous a pas parue très claire et le résultat n’a pas été merveilleux… Mais bon, nous avons rapidement compris. C’est devenu un détail rapidement expliqué avec les autres joueurs avec lesquels j’ai pu tenter l’expérience.
La fille critique qui sommeille en moi aurait apprécié que le matériel soit mieux rangé dans la boîte. L’absence de structure de rangement, un “insert” pour certains, fait en sorte que c’est un peu moins bien organisé malgré les sachets fournis.
La mise en place
La mise en place de Great Plains est agréablement simple et surtout vraiment très rapide. C’est aussi cette dernière qui est au cœur de la grande rejouabilité. Les plateaux de jeu sont tous illustrés recto-verso avec des designs différents et comme le positionnement des 7 plateaux change potentiellement à chaque partie, les chances de revivre exactement la même disposition sont faibles.
Cela dit, malgré la grande variabilité du plateau, les joueurs pourront tenter plusieurs stratégies afin d’arriver à leurs fins et l’utilisation soignée des tuiles « Cheval », « Aigle » et « Ours » peut vraiment faire toute la différence.
C’est un jeu pour qui?
D’ailleurs, j’ai pu expérimenter suffisamment pour retrouver plusieurs types de joueurs à Great plains et chacun a pu y trouver son compte. J’ai vu aller les hyper concentrés qui veulent tout optimiser, les plus compétitifs qui veulent te bloquer à tout coup et qui tentent de faire sortir tes jetons du jeu (!), les plus subtils dont on ne comprend pas la stratégie et qui nous en mettent plein les dents en fin de partie et même les novices qui jouent au gré de l’inspiration du moment et qui s’amusent tout de même parce que c’est simple et sympathique.
Aussi, ayant quelques perdants récalcitrants dans mon entourage, je dois avouer avoir adoré le processus de résolution d’égalité mentionné dans le livret de règles. Les auteurs de Great Plains ne font pas dans la dentelle et ils ne proposent pas mille règles supplémentaires pour identifier un gagnant, ils suggèrent simplement de faire une autre partie!
Avouez que c’est efficace et que de toute manière, compte tenu du temps nécessaire pour en faire une, le nouveau résultat sera obtenu en moins de temps qu’il n’en faudrait pour s’obstiner! Car disons-le franchement, c’est un jeu très rapide. Une fois la mécanique bien intégrée par les joueurs, les parties sont vraiment très courtes et faciles à enchainer si le cœur vous en dit. Je dirais que les vingt minutes annoncées s’adressent surtout aux premières parties de même qu’aux parties avec des plus jeunes ou des grands penseurs.
De quoi ça a l’air?
Si je m’attarde davantage au côté esthétique de Great Plains, je dois dire que j’ai trouvé les jetons vraiment mignons. En plus, ils tiennent bien lorsqu’on les dépose et leur conception rend leur positionnement polyvalent puisque chacun peut être placé à la verticale ou à l’horizontale selon les envies des joueurs.
Cela dit, j’aurais bien aimé que chacun des clans soit pourvu d’un nom. Cela aurait eu un effet positif sur l’immersion dans l’univers proposé. Naturellement, les joueurs ont voulu nommer le leur. Il faut le dire, les propositions étaient souvent un peu banales (clan des oranges, clan des serpents, etc.) La fantaisiste en moi aurait aimé incarner le Clan du Crotale des bois ou celui du Renard Roux par exemple. D’ailleurs, puisque l’Amérique de Nord est le territoire annoncé, c’aurait été une belle occasion de mettre en valeur notre faune particulière. La thématique est bien présente grâce au visuel. Toutefois, le jeu est somme toute assez abstrait. Il aurait été agréable de sentir davantage le combat des clans en cours de partie.
Les couleurs employées pour distinguer les clans sont bien choisies, car elles sont suffisamment contrastées.Toutefois, je ne peux pas en dire autant du plateau de jeu. Les nuances de vert et de jaune choisies pour illustrer les cases plaines et les prairies manquent un peu de contraste. Cela risque de poser une difficulté pour les joueurs daltoniens.
L’ambiance de Great Plains
De manière générale, l’ambiance lors d’une partie est assez détendue. Certes, le concept de compétition entre les joueurs est présent, mais comme les parties sont rapides, la tension ne monte pas trop et ça demeure jovial. La simplicité du jeu aide aussi, car rien n’est laissé au hasard. Tout est sur la table en tout temps à Great Plains. La subtilité est de mise pour mettre en place une stratégie qui surprendra l’adversaire. Mais même sans grande stratégie, le jeu peut être sympa soyez rassurés!
Le calcul final
Dans un autre ordre d’idée, je dois avouer que le mode de calcul des points est vraiment très simple. Chaque case qui contient un buisson compte pour un point. Les sources, qui contiennent deux buissons, comptent pour deux points. J’aurais toutefois aimé qu’un petit carnet soit fourni afin de permettre un calcul final plus efficace. À chaque fois, ce fut la course au papier et au crayon! Mais bon, c’est mineur comme irritant et comme les parties sont souvent serrées, on n’y pense plus très rapidement!
On joue à Great Plains?
Il faut dire que des joueurs de tous les âges peuvent apprécier Great Plains. Des parties entre adultes, avec les grands-parents et avec les mousses un peu plus vieux sont vraiment toutes des options agréables. Et comme c’est rapide, même si on est plusieurs, on peut enchainer les parties en mode « compétition à l’interne ». On est vraiment en présence d’un bon petit jeu familial. Il peut même être accessible à des joueurs un peu plus jeunes que 10 ans, s’ils ont un intérêt pour la stratégie.
Bref, si vous avez envie d’un jeu rapide à la thématique agréable qui permettra une dose de compétition et de stratégie, Great Plains saura vous plaire!
On aime Great Plains pour:
– Le look de la boîte attirant et illustrations qui donnent le ton à la thématique;
– Les règles du jeu simples à appliquer;
– La qualité du matériel, particulièrement les jetons “Tribu”;
– La re jouabilité presque infinie grâce aux tuiles imprimées recto-verso et à leur positionnement qui varie à chaque partie;
– L’ambiance à la fois joviale et compétitive;
– Le fait que toutes les informations soient présentes en tout temps sur la table;
– Le fait que ce soit un jeu accessible à tous, même aux enfant d’un peu moins de 10 ans;
– L’interaction entre les joueurs teintée de compétitivité;
– La thématique clans et cavernes;
– La mécanique de placement et de majorité qui offre des parties souvent serrées;
– La fluidité du jeu qui permet à chaque joueur de vivre son tour pleinement ET rapidement.
On aime moins Great Plains pour:
– Le manque de clarté des règles quant aux plaines et prairies;
– Les couleurs des plateaux qui sont un peu embêtantes pour les daltoniens;
– La thématique qui est moins ressentie en cours de partie;
– L’absence de carnet de notes pour le pointage.
On aurait aimé:
– Un nom pour chaque clan;
– Un “insert” adéquat pour que le matériel soit mieux rangé dans la boîte.
Il est à noter que:
– Il s’agit un jeu très léger qui pourrait manquer de profondeur pour les joueurs plus aguerris.
Merci à notre partenaire ÎLO de nous avoir offert
une copie du jeu pour cette chronique.
Nous vous invitons à découvrir d’autres jeux de ce distributeur
en lisant notre chronique sur le jeu Fairy Trails