Jenga, Tuki, Cadre-moi ça sont tous des jeux de dextérité ou il faut empiler des blocs ou des carrés pour réaliser une structure sans que tout s’effondre. Un petit nouveau bien de chez nous vient de faire son entrée sur le marché de ce type de jeu. Il se démarque très bien des autres et mérite bien sa place parmi cette sélection de jeux sympathiques et j’ai nommé: Crazy Tower! Avec ses 4 ensembles de 7 blocs différents de couleur vive (rouge, jaune, vert ou mauve) et ses 21 cartes d’étage.
Crazy Tower
Sortie en boutique: 24 janvier 2020;
Prix: 34.99$;
Auteurs: Alexis Harvey, Félix Leblanc, Manuel-Lucas Bergeron Duhamel et Mathieu Auger;
Éditeur: Synapses Games;
Distributeur: Asmodee Canada;
Nombre de joueurs: 1 à 4 joueurs;
Durée: 15 minutes;
À partir de: 8+;
Thématique : jeu d’ambiance et de dextérité;
Mécanique : construction et empilement de pièces.
C’est quoi le but?
Il faut savoir que le jeu propose 3 modes de jeux. Il y a le mode compétitif, le mode saboteur et le mode solo. Pour cette chronique, je parlerai du monde saboteur et des autres modes dans la section variante.
Dans Crazy Tower, l’objectif est simple! Il faut construire une structure stable! Ce serait beaucoup plus simple pour les Architectes s’il n’y avait pas ce saboteur qui souhaite que la construction s’écroule durant votre tour (et pas le sien). Un jeu qui s’annonce complètement fou.
Comment on joue?
Après une mise en place simple et rapide:
– tous les joueurs doivent prendre un ensemble de 7 cubes de sa couleur;
– on placera une carte étage (n’ayant pas de case d’indiquée sur la carte) au centre de la table;
– on mélangera ensuite les autres cartes pour former une pile face cachée (la pioche).
Avec le mode saboteur, il faut avant de commencer la partie, déterminez qui sera le saboteur. Puis c’est le joueur à sa gauche qui commencera la partie.
Super, alors on y joue comment?
Chacun son tour, il faudra réaliser une action parmi les 2 actions suivantes:
1- Poser un bloc sur la carte étage qui est sur le dessus de la tour;
OU
2- Prendre la première carte étage de la pile, la dévoiler et la poser sur la construction. Ensuite, poser un bloc sur cette nouvelle carte étage.
C’est tout?
Non, il faut respecter des règles de placement suivantes:
– les blocs doivent être posés à plat;
– les blocs peuvent dépasser des cartes étage;
– les cartes étage peuvent être décalées de la construction;
– une seule main doit être utilisée pour poser un bloc ou une carte étage;
– il ne peut pas y avoir 2 blocs de la même couleur sur une même carte étage.
Tu as dit que des cartes avaient des cases d’indiquées sur la carte?
Oui, voici ce que les symboles peuvent vouloir dire sur certaines cartes:
OK, et le jeu se termine quand?
Très simple, lorsque la tour s’effondre!
NOTE: La construction est effondrée si au moins un bloc et une carte étage tombent. S’il n’y a qu’un bloc ou qu’une carte étage qui tombe, le joueur dont c’est le tour doit le replacer avant de continuer à jouer.
Une fois que la construction s’effondre et en mode saboteur:
– le saboteur remporte la partie si la construction s’effondre pendant le tour d’un autre joueur OU s’il réussit à placer tous ses blocs.
– les autres joueurs (les architectes) remportent la partie si l’un des joueurs réussit à placer tous ses blocs OU tous les architectes remportent si la tour s’effondre pendant le tour su saboteur.
Ce que j’en pense?
Je n’étais pas du tout convaincue en regardant la boîte de jeu, je la trouve un peu trop enfantine à mon goût. J’ai tout de même ouvert la boîte pour y découvrir un très joli matérielle de jeu!
On peut dire que le matériel m’a convaincue. Les blocs sont de couleurs vives, ils sont en bois, solides et massifs. J’adore le look des pièces rappelant le très populaire jeu Tétris. Les règles sont simples, claires et faciles à expliquer. Sans les modes de jeux, à première vue, en regardant le matériel et la boîte de jeu, on comprend rapidement ce qu’il faudra faire. On peut donc dire que Crazy Tower est intuitif!
Peu importe le mode de jeu choisi, les parties sont fluides, rapides et peuvent s’enchaîner. J’ai d’ailleurs aimé les 3 modes de jeux proposés puisqu’ils s’adaptent aux différents types de joueurs. Ceux qui n’aiment pas les jeux trop coopératifs vont jouer en mode saboteur. Ceux qui n’aiment pas jouer avec un traître ou trop de chaos vont préférer le mode compétitif et je trouve cette idée vraiment géniale. On peut donc y jouer et y rejouer différemment selon nos préférences et même en solitaire! J’ai apprécié énormément le mode de jeu solo qui propose une belle grille de 20 défis.
Au niveau de l’ambiance, elle est au rendez-vous. Fous rires garantis! J’apprécie encore plus que l’ambiance soit modulable selon le mode de jeu. Oui, elle est différente en mode compétitif et en mode saboteur et je trouve que c’est merveilleux. Il en est de même pour l’interaction, on aimera s’envoyer quelques mots entre nous pour manifester nos émotions au cours de la partie.
Oubliez la thématique, vous n’allez pas vous sentir comme un architecte, loin de là, il s’agit d’un jeu de construction abstrait avec des blocs et c’est très bien comme ça.
Je dois mentionner que je suis une personne qui aime bien le chaos. Je travaille très méthodiquement, mais j’adore le chaos. Alors de devoir monter une tour tout croche m’a bien fait rire et j’ai réellement adoré ça! Je dois dire que lors de notre première partie, nous avons joué avec ma famille et ils sont plutôt cartésiens alors nous avons joué en mode compétitif et en plaçant le tout bien droit. Le niveau de difficulté n’était clairement pas le même et nous jouons le jeu de façon incorrecte.
La stratégie dans le jeu est tout simplement magnifique. Plusieurs n’y verront que du feu au niveau de la stratégie, mais on veut gagner, on veut donc tout faire pour que la tour s’effondre au tour des autres joueurs!
En mode compétitif, on veut faire des points au final dans ce jeu et ne pas être celui qui fera s’effondrer la tour pour faire partie du décompte.
Est-ce que je vous ai mentionné que l’on veut faire le moins de points possible lors du décompte? J’ai trouvé ce point très drôle! Il faut donc bien penser aux pièces que l’on va poser, de choisir celle qui va tenir le coup lors de la pose, mais qui risquerait de faire tout écroulé au tour du prochain joueur. Je trouve cela très malin et personnellement, j’adore encore plus le jeu en mode saboteur et même jouer le saboteur! J’ai éprouvé beaucoup de plaisir à jouer ce rôle! Évidemment, j’aime le chaos!
En revanche, je dois dire que je n’aime pas que la boîte soit de style fourre-tout. Je suis adepte des jeux bien rangés, celui-ci n’a pas d’insert pour bien ranger le contenu. Ayant d’autres jeux de construction avec des blocs, j’aurais aimé trouver un sac pour bien ranger mes blocs pour ne pas qu’ils se promènent dans la boîte avec les cartes. Ceci n’enlève absolument rien au jeu, c’est mon opinion personnelle, mais qui pourrait en affecter d’autres comme moi. Je sais que l’insert n’aurait pas été envisageable en raison du poids des blocs, il se serait brisé avec le temps.
Au final, Crazy Tower est un très bon jeu familial! Il est efficace et il convient aux enfants dès l’âge de 6 ans. Je crois que mon fils aurait pu y jouer à partir de 5 ans puisqu’il jouait déjà à plusieurs jeux de société. Je trouve qu’il est idéal pour faire pratiquer la dextérité aux enfants! Le jeu est complet, il n’a pas besoin d’extension, je n’aurais personnellement rien ajouté au jeu et je ne trouve pas qu’il manque quelque chose au niveau du gameplay.
Crazy Tower, ne conviendra pas à tous les types de joueurs, mais il sera parfait pour les familles, les enfants qui pourront y jouer seuls entre eux après une ou deux parties. Il sera idéal dans les partys ou les soupers de famille et il conviendra au cours de l’apéro et en fin de soirées pour vos soirées de jeux avec des joueurs plus expérimentés.
Mention spéciale:
Le jeu s’adresse clairement aux familles, mais il se joue parfaitement avec un public composé uniquement d’enfants. J’ai eu le privilège de le tester dans divers milieux scolaires et je peux vous dire que Crazy Tower mérite sa place dans les écoles et les services de garde. Il sera un bon atout pour faire travailler la dextérité des enfants et la logique (puisqu’il faut réfléchir à la pose de notre pièce). Bien entendu, vous pouvez jouer au jeu sans vous soucier de la pose de vos pièces et je vous assure que vous allez simplement rigoler! Bien qu’il soit indiqué 8 ans sur la boîte, le jeu convient parfaitement à des enfants âgés de 6 ans sans aucun souci.
Variantes?
Le mode compétitif: Pour 2, 3 ou 4 joueurs. Il faut déterminer le joueur qui va commencer la partie (de la façon désirée). Si la structure s’effondre, c’est le joueur qui aura fait le moins de points qui remportera la partie (celui qui sera le responsable de l’effondrement ne participera pas au décompte). Si la tour ne s’effondre pas, ce sera le joueur qui aura placé tous ses blocs qui remporteront la partie.
Le mode solo: À jouer seul évidemment! Mais, vous pouvez pour certains défis, jouer à plusieurs joueurs ou même en équipe! Il y a un beau tableau composé de 20 défis à la fin du livret de règles pour le mode solo. Il faut sélectionner un défi et tenter de le réaliser. Pour le défi numéro 7, il faut essayer de compléter la tour en 3 minutes. Il s’agit d’un sympathique défi! Pour gagner, il suffit de réussir son défi sans faire effondrer la construction. Ce qui est parfois plus facile à dire qu’à faire!
On aime :
– les règles claires et simples;
– jeu facile à expliquer;
– les belles couleurs du matériel et la qualité des cubes de bois;
– les parties sont fluides, rapides et peuvent s’enchaîner;
– la rejouabilité offerte dans le jeu;
– les 3 modes de jeux proposés qui s’adaptent à tous les styles de joueurs;
– l’ambiance présente dans le jeu et l’ambiance sera même différente selon le mode de jeu choisi;
– l’interaction est présente dans le jeu, puisqu’il est coop et pas trop en mode saboteur;
– Il n’y a pas besoin d’extension, il est complet ainsi;
– très bon jeu familial;
– jeu efficace pour pratiquer la logique et la dextérité des enfants;
– la stratégie de placement est juste assez pour le type de jeu.
On aime moins :
– le look enfantin de la boîte;
– on ne ressent pas la thématique, mais il s’agit ici d’un jeu abstrait;
– il n’y a pas d’insert, nous comprenons que le poids des blocs aurait sans doute brisé l’insert, malgré tout, les blocs auraient pu se ranger dans un sac, tout est rangé pêle-mêle dans la boîte;
– ne conviendra pas à tous les types de joueurs et pour certains, il pourra devenir redondant, je conseille d’y jouer en famille avec des enfants ou dans des fins de soirées ou à l’apéro,
8.5/10
Merci à Synapses Games de nous avoir offert une copie du jeu.
Synapses Games?
Synapses Games est un éditeur canadien de jeux de société, fondée en 2018.
Carl Brière, le fondateur, est un passionné de jeux de société et c’est à l’âge de 5 ans qu’il a eu la piqûre. Fort de son expérience internationale des 10 dernières années dans le domaine des «affaires du jeu», où il a évolué et excellé dans de prestigieuses entreprises, Carl met aujourd’hui son expertise et son savoir-faire au profit du projet qu’il chérissait depuis plus de 10 ans: Synapses Games!
Ce studio développe et édite des jeux de société faciles d’accès, conviviaux, rapides à expliquer, qui conviennent autant aux néophytes qu’aux joueurs fins stratèges. Ce que Synapses Games cherche à créer, c’est de l’émotion et des connections.
L’an dernier, Synapses Games a fait paraître son tout premier jeu, Incubation, vous pouvez lire la chronique ici: http://meepleqc.ca/2019/07/28/chronique-incubation/
En 2020, Crazy Tower et Cóatl feront leurs entrées et je vous garantis que les familles seront très heureuses de jouer à ces 2 nouveaux jeux!
Rappelez-vous que si vous avez eu du plaisir à jouer, vous avez gagné beaucoup plus qu’une simple partie!
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